Les réglages de la Renault déjà définis
Le circuit de Yas Marina est le seul que les équipes découvrent cette année. Le travail de préparation a débuté il y a plusieurs semaines et les équipes ont déjà des réglages de base.
"De manière générale, nous commençons à nous préparer à peu près deux mois avant la course" explique Alan Permane, ingénieur en chez de Renault. "C’est à cette période que nous obtenons une carte détaillée contenant la configuration et les caractéristiques du circuit. Ceci nous permet de nous faire une première idée de la mise au point nécessaire en termes d’appuis aérodynamiques, de l’exigence sur les freins et le moteur."
Renault ne possède pas de simulateur permettant aux pilotes d'apprendre le circuit, mais l'équipe française dispose de nombreux éléments pour définir une palette de réglages.
"Nous entrons les données du circuit dans nos programmes informatiques afin de créer un circuit virtuel qui nous permettra d’effectuer des simulations sur nos ordinateurs" précise Permane. "Cela nous permet d’évaluer un certain nombre d’options de set-up que nous pourrons facilement changer afin de nous aider à trouver une bonne mise au point de base."
Le travail ne s'arrête pas là: dès les premiers essais, des données seront envoyées en Angleterre, où elles seront analysées de près pour trouver les meilleurs réglages.
"Une fois sur le circuit, et lorsque la voiture aura roulé lors des essais libres, nous enverrons de vraies datas du circuit à l’usine, où elles seront exploitées afin de développer des simulations plus précises" confirme Permane. " Les datas du vendredi pourront également être utilisées sur notre banc châssis dynamique pour nous permettre d’explorer les caractéristiques du châssis en fonction de plusieurs réglages."
"Les résultats pourront suggérer des améliorations par rapport à l’amortissement, à la rigidité des ressorts ou des barres anti-roulis. Des alternatives en termes de mise au point nous reviendront de l’usine jusqu’au vendredi soir afin que nous puissions les tester le samedi matin, avant la séance de qualifications."
Les équipes savent déjà qu'il faudra des appuis aérodynamiques assez élevés et que les freins seront très sollicités en raison des deux gros freinages.
"Le tracé présente un nombre relativement important de virages à droite mais il est difficile de prédire quel impact cela aura sur la voiture car cela dépendra de la configuration des vibreurs" ajoute Alan Permane. "C’est une des choses que nous allons examiner lors de notre inspection du circuit."
"Ce que nous savons d’ores et déjà, c’est que les pilotes voudront une voiture avec un set-up pour une bonne traction, surtout en sortie des virages plus lents. Le circuit ne présente pas de changement de direction à haute vitesse ce qui nécessiterait un set-up de suspension plus rigide. Donc, afin d’assurer une bonne traction mécanique dans les virages lents, l’arrière de la voiture sera plus souple."