Franck Montagny a souffert au Mans

Publié le 21 juillet 2009 à 07:42
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 22:04

Les pilotes de la Peugeot N°8 avaient le regard dans le vide après l'arrivée des 24 Heures du Mans. Sébastien Bourdais, Franck Montagny et Stéphane Sarrazin étaient satisfaits d'avoir contribué au doublé de Peugeot, mais visiblement déçus de ne pas être sur la première marche. A à eux trois, ils totalisent désormais sept podiums au Mans, mais aucune victoire !
Cette victoire leur semblait pourtant promise. La N°8 était en pole et elle a creusé l'écart en début de course. Mais elle a perdu du temps dans la soirée, à cause de plusieurs petits problèmes.
Alors à la deuxième place, Bourdais, Montagny et Sarrazin rêvaient toujours de s'imposer. Ils étaient les plus rapides et il était possible de revenir sur la N°9. Peugeot a mis fin à leurs espoirs au lever du soleil, en décidant de geler les positions pour assurer son doublé.
A l'arrivée, les sentiments étaient donc mitigés pour les pilotes de la N°8. "Je suis allé sur ce podium avec les mâchoires serrées.. Desolé..." reconnaît Franck Montagny sur son site officiel. "Je ne suis pas fier de ce moment pour mes gars, pour tout le travail que nous avons abattu, j'aurais dû avoir un sourire de fierté pour appartenir à cette famille…"
"Mais rassurez-vous quelques heures après, j'étais le premier à ouvrir les portes de camion frigo pour offrir des drink aux vainqueurs 2009…et avec le sourire !"
Pour Montagny, la souffrance a surtout été physique durant les 24 Heures du Mans. Il s'est fracturé le péroné quelques jours avant la course, lors d'un stage d'entraînement à Chamonix.
"Sincèrement je n'ai jamais douté, jamais l'ombre de ma non participation n'a effleuré ce qui me sert de cerveau" affirme-t-il sur son site. Mais il boitait encore dans l'escalier reliant le podium à la salle de presse et la douleur était très forte: "Ne vous y trompez pas j'ai bien douillé pendant ces quelques jours. C’est simple, je viens juste d'avoir le feu vert pour recommencer les entrainements."
"Mais pour moi, c'était plus simple à gérer en disant que tout était OK, sans laisser la place au doute. De cette façon, je donnais l'image que j'avais un simple bobo et aucun journaliste, aucun membre du staff ne pouvait se préoccuper de l'évolution de la jambe. Du coup, je pouvais me concentrer sur mes récups et j'arrivais à gratter pas mal de temps de repos."

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