Des idées pour améliorer le spectacle
Les nouveaux règlements, avec l'interdiction des ravitaillements et l'obligation des pilotes de la Q3 de débuter avec les pneus qu'ils avaient pour se qualifier, n'ont pas séduit à Bahreïn.
Et Même si ce circuit a rarement accueilli des courses spectaculaires, beaucoup d'observateurs se sont plaints du manque d'action.
Les équipes sont conscientes de ce problème. Des solutions sont envisagées pour que les pilotes fassent plus d'un arrêt aux stands. McLaren propose d'obliger à en faire au moins deux.
"Nous faisions partie des équipes qui disaient qu'il faudrait deux arrêts obligatoires, parce que nous avions peur des stratégies à un arrêt" a expliqué Martin Whitmarsh, le patron de l'équipe anglaise, à la BBC. "Il faut revoir ça."
Une solution serait également d'avoir deux types de pneus plus différents l'un de l'autre. Depuis l'an dernier, Bridgestone a travaillé sur cela, mais une vraie différence n'a été notée qu'au Grand Prix d'Australie, avec une dégradation très rapide des pneus tendres.
"Je pense qu'il faut demander à Bridgestone d'avoir des pneus plus agressifs, il faut un super-tendre qui fera vraiment souffrir si on le prend pour 20 tours" a précisé Whitmarsh. "On ne devrait pas pouvoir tenir si longtemps avec les super-tendres."
"En course [à Bahreïn], les pneus étaient plus proches l'un de l'autre que prévu et cela a eu un impact sur le spectacle. Il n'y a pas eu de grosse dégradation des pneus. On pouvait faire jusqu'à 25 tours avec les pneus tendres"
Les pneus se dégradent lentement mais Adrian Sutil estime que si on hausse le rythme, les gommes perdent vite de la performance. Cette situation empêche de tenter de doubler un adversaire.
"On a vu qu'il n'y avait pas beaucoup de dépassements mais c'est inévitable, si on attaque trop pendant de tours pour gagner une place, les pneus surchauffent et ça peut être fini, il faut passer aux stands pour en changer et on ne perd pas qu'une place, mais peut-être deux ou trois" explique le pilote Force India.
"C'est pour ça que la course a semblé un peu ennuyeuse, mais ça changera probablement sur d'autres circuits. C'était la première course et personne ne savait vraiment comment gérer les pneus en course, donc je pense que tout le monde a été un peu prudent."
L'an dernier, le règlement technique a été totalement chamboulé pour que les dépassements soient plus faciles. Des solutions poussées ont été introduites, mais pas trop extrême, les dirigeants du championnat craignant que les dépassements deviennent trop fréquents.
Mais en quelques semaines, les équipes ont retrouvé le même niveau d'appuis aérodynamiques qu'avant et les changements n'ont eu aucune influence...