Bianchi Je garde la tête froide
Jules Bianchi testera la Ferrari durant deux jours le mois prochain, sur le circuit de Jerez. Peu de pilotes ont fait leur premier test en F1 dans une écurie aussi prestigieuse.
"J'ai du mal à trouver le mot juste" reconnaît Bianchi. "Je crois que je ne réaliserai vraiment que le jour où je me glisserai dans le baquet de la Ferrari. Ferrari, c'est l'écurie que je rêvais d'approcher lorsque j'étais enfant."
"Mais je garde la tête froide ; je sais qu'il ne s'agit que d'une étape et que le chemin sera encore long pour atteindre les objectifs de carrière que nous nous sommes fixés avec mon manager, Nicolas Todt. En 2010, une fois la saison régulière commencée, ma priorité restera le GP2 avec ART Grand Prix."
Jules Bianchi est le deuxième membre de l'équipe de France FFSA à se rapprocher de la F1 après Romain Grosjean. C'est une réussite pour la fédération.
"Cette première aventure en Formule 1 avec Ferrari est une belle récompense pour Jules" déclare Nicolas Deschaux, le Président de la FFSA. "Il la mérite car on ne peut qu'être admiratif de ses performances jusqu'à présent. La FFSA se réjouit car Jules fait partie des leaders de l'Equipe de France FFSA Circuit et je peux révéler qu'un engagement particulier de la FFSA sera fait en sa faveur en 2010."
L'équipe de France FFSA est parrainée par Jean Alesi, qui était présent lorsque Bianchi est devenu champion de la F3 Euro Series, à Dijon. L'avignonais est le dernier Français a avoir piloté une Ferrari.
"C'est un passage de témoin fantastique entre le Capitaine de l'Equipe de France FFSA Circuit et l'un de ses meilleurs représentants" commente Alesi. "C'est certainement un honneur pour Jules, mais il faut aussi souligner qu'il s'agit d'une récompense justifiée car ses performances et son travail sont de premier ordre."
"Je connais le personnage et je sais qu'il gardera la tête froide, mais il aura certainement la chair de poules en se glissant dans le cockpit de la voiture rouge ! Beaucoup de pilotes ont rêvé ou rêvent de rouler pour le cheval cabré, mais il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus et il doit cette récompense à son travail ainsi qu'à la présence d'un vrai manager [Nicolas Todt] à ses côtés, présent dans tous les instants clefs d'une carrière."
"Il ne faut donc pas sous-estimer ce test mais il faut aussi savoir le replacer dans son contexte. On connaît les difficultés rencontrées par la Ferrari F60 cette année, notamment au travers de celles expérimentées par deux pilotes formidablement expérimentés que sont Luca Badoer et Giancarlo Fisichella."
"En même temps que lui, certains pilotes rouleront sur la voiture championne ou vice-championne du monde et d'autres ont déjà l'expérience de la F1. Il faudra donc comparer Jules uniquement aux autres pilotes qui prendront le volant de la Ferrari."