Q&R avec Fernando Alonso
Fernando, à quel point êtes-vous déçu par ce résultat ?
Bien, évidement on a toujours l'espoir de remporter le championnat,
jusqu'au dernier tour. Je savais que j'étais troisième, donc si
l'une des Ferrari avait un problème, j'aurais été champion, donc il
y a toujours une chance, mais cela ne s'est pas produit. C'est un
moment triste pour moi. Mais nous avons tout tenté jusqu'à la fin,
donc nous devons garder la tête haute.
Fernando, il y a eu de beaux dépassements pendant cette course,
parlez nous de l'effet que cela a eu sur votre course.
Oui mais après le premier tour, la course n'a pas été très
intéressante pour moi. J'ai eu une petite bagarre avec Kubica, mais
c'était la seule. J'attendais juste que l'une des Ferrari connaisse
un problème, parce que nous n'avions pas le niveau pour les battre.
J'y ai cru jusqu'au dernier tour. Je suis un peu déçu d'avoir perdu
le championnat, mais de toute façon la saison a été positive, nous
nous sommes battus jusqu'à la fin. Au début, quand nous avons
présenté la voiture à Valencia, on ne s'y attendait pas.
Avez-vous profité des problèmes de boîte de vitesses de votre
équipier ?
Lewis est tombé à la 18ème place au quatrième tour, et à ce moment
je suivais le rythme des Ferrari, donc tout se passait bien et
j'étais assez optimiste. Je pense que les pilotes Ferrari ont
économisé leurs pneus, mais après ils ont attaqué et je ne les ai
pas revus. A partir de là, je savais qu'il serait dur d'éviter un
doublé Ferrari, et j'ai perdu le championnat.
En repensant à la saison, qu'est ce qui n'a pas marché ?
Bien, en Hongrie il y a eu une pénalité étrange, au Japon ne n'ai
pas fini la course à cause de l'accident, au Canada j'ai fini
septième, à Magny-Cours j'ai fini septième... Donc évidemment je ne
suis pas arrivé au Brésil avec assez de points pour remporter
facilement le championnat. J'espère que l'an prochain nous en
tirerons les leçons, et nous tenterons à nouveau. Pour tous les
pilotes, quand un championnat est perdu, on cherche à savoir
pourquoi. Mais nous avons perdu, on ne peut plus rien y faire.
Fernando, êtes vous heureux pour Kimi Räikkönen ?
Je suis heureux pour lui. Je pense qu'il mérite le championnat. Les
trois pilotes méritaient de gagner le championnat, nous avons eu
des hauts et des bas toute l'année. Kimi est quelqu'un d'agréable
et il a tout tenté, en 2005 avec moi et en 2003 avec Michael
[Schumacher], donc il a finalement remporté le championnat et je
suis heureux pour lui. Félicitations à Kimi.
Plusieurs personnes en Espagne sont ravies que ce soit Kimi, et pas
Lewis, qui ait gagné le championnat. Êtes-vous du même avis ?
Non, je ne partage pas cet avis. Evidemment, les espagnols ne sont
pas de grands fans de Lewis, mais c'est probablement la même chose
pour moi en Angleterre. C'est normal. Mais en ce qui me concerne je
me suis concentré sur la course, en essayant de prendre la deuxième
place aux Ferrari.
Fernando, diriez-vous que vous avec perdu le championnat, ou que
Ferrari l'a gagné ?
Je pense que c'est les deux. Je pense que nous avons perdu le
championnat dans les dernières courses, nous n'avons tout
simplement pas fait un assez bon travail. Au début, on pouvait se
battre avec eux pour gagner des courses, mais sur les deux
dernières courses ils ont été intouchables, donc c'est une
combinaison des deux.
Fernando, fin 2006 nous avions l'impression que vous n'aimiez plus
autant la course, vous aviez dit que ce n'était plus un sport pour
vous, après la pénalité de Monza. Maintenant, vous êtes chez
McLaren, regrettez vous d'avoir quitté Renault, ou avez-vous
apprécié cette saison ?
Je ne regrette pas d'avoir quitté Renault. Cette année j'ai eu la
possibilité de remporter le championnat. J'ai gagné quatre courses
et si on regarde ce que Renault a fait cette année, c'était la
bonne décision. Cette année j'ai apprécié encore plus la Formule 1,
dans l'ensemble c'était une bonne saison, donc je suis heureux.
Allez-vous piloter pour Vodafone McLaren-Mercedes l'an prochain
?
J'ai un contrat avec McLaren-Mercedes, donc c'est la réalité pour
l'instant.


