Fin du championnat l'avis d'Alain Prost

Publié le 18 octobre 2006 à 15:42

Michael Schumacher en est à sa seizième (et dernière) saison de F1... S'il affronte aujourd'hui Fernando Alonso, il a aussi affronté des légendes: Nelson Piquet, dont il a provoqué la retraite, Ayrton Senna, Nigel Mansell... et Alain Prost !
A quelques jours du terme du championnat, le Français s'est exprimé sur les forces en présence. Pour lui, Alonso est évidement favori puisqu'il n'a besoin que d'un point, mais la tâche de l'Espagnol est assez particulière... "Ce n'est pas facile à gérer en fin de compte," a estimé le quintuple champion du monde sur RMC. "Premièrement, parce Michael [Schumacher] dispute sa dernière course, et son but est au moins de gagner. Cela serait une sortie en beauté, et il sera extrêmement difficile à battre sur un circuit qu'il connaît bien."
Schumacher sera très rapide, c'est certain. Ferrari aura d'ailleurs une stratégie offensive alors que Renault sera peut-être plus conservateur. "Alonso serait tenter de gérer mais il y a le championnat constructeur, donc ça pourrait être redoutable comme comportement," note Prost.
"Il devrait utiliser les mêmes recettes que d'habitude, attaquer au maximum et s'il faut assurer, le faire seulement en fin de course... mais c'est facile à dire ! On l'a vu sur ces derniers Grands Prix, il se passe toujours quelque chose de spécial ou bizarre."
"On parlait de la fiabilité légendaire des voitures [de Renault et Ferrari], les deux leaders ont cassé," ajoute-t-il. A Monza, Alonso a cassé un moteur, et à Suzuka, c'était au tour de Schumacher. Le championnat est très serré et les deux équipes seront proches jusqu'au bout. "Ça va être haletant, il faudra attendre le drapeau à damier pour être sûr, ce sont des fins de saison comme on les aime," remarque Prost.
Une fin de saison qui marquera la retraite de Michael Schumacher. Cela pourrait changer la donne dans le mental des pilotes... "On a deux cas totalement différents: Schumacher qui s'arrête, et on ne veut pas avoir un problème sur la dernière course en prenant trop de risques, mais ils sont mieux protégés par rapport à ce que j'ai connu," analyse Prost. Il est vrai qu'aujourd'hui, le risque de se blesser est heureusement beaucoup plus faible.
"Lui, il part pour gagner, il est décontracté, tout n'est pas entre ses mains alors qu'Alonso a une avance tellement confortable qu'il sera entre l'attaque et assurer un résultat, donc le stress est plus important," conclut-il. "Mais alonso a prouvé qu'il était très fort psychologiquement, mais là, il faudra assurer pendant les trois jours. Il n'y a pas de droit à l'erreur !"

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