F1 - Le point sur l'enquête autour de Schumacher

L'enquête judiciaire sur l'accident de Michael Schumacher a permis de confirmer les circonstances de sa chute. Des zones d'ombre subsistent.
Dix jours après l'accident de Michael Schumacher, l'enquête
judiciaire avance. Le Procureur refuse pourtant d'estimer s'il
s'est mis dans une situation dangereuse.
« En l'état de l'enquête, je n'envisage pas de répondre à
cette question, » a déclaré Patrick Quincy, le Procureur
d'Albertville dans une conférence de presse, précisant que
« l'enquête est bien avancée ».
La caméra que portait Schumacher a été analysée par les enquêteurs:
« Ce film est parfaitement lisible et nous apporte beaucoup
d'éléments. »
Les enquêteurs ignorent cependant si Schumacher a voulu secourir
une amie, comme l'indiquait sa famille, et si une vidéo d'une autre
personne, évoquée dans la presse allemande, existe.
Les faits ont été déterminés
Les enquêteurs confirment que la chute survenue après une
intersection entre une piste bleue et une piste rouge. Schumacher
était hors piste, à quelques mètres de la piste.
« Il suit la piste rouge en bordure gauche, il franchit les
jalons et se trouve dès lors hors piste, » explique le
Procureur Quincy. « Il évolue entre trois et six mètres du
bord de la piste. »
« A un moment, ses skis accrochent un rocher. Il perd
l'équilibre et chute le corps en avant. Il heurte de la tête un
rocher situé environ 3,5m plus bas. »
« Le rocher est à huit mètres du bord de la
piste. Monsieur Schumacher est inanimé et son corps est situé
à neuf mètres du bord de la piste. »
La vitesse est dure à estimer
Les médecins de Michael Schumacher faisaient état d'une
cinétique élevée lors de l'accident de Michael Schumacher, et donc
d'une vitesse importante. Les enquêteurs peuvent difficilement se
prononcer sur cet aspect pour le moment. La vitesse a pu être
élevée lors du choc même s'il ne skiait pas à une allure
élevée.
« La vitesse, on ne peut pas l'estimer en kilomètres par
heure, mais on a une vitesse d'un bon skieur sur un terrain peu en
pente et qui ne permettait pas de faire des courbes pour réduire la
vitesse, » a précisé le Commandant Stéphane Bozon.
Schumacher n'a pas de traitement de faveur
Comme les médecins, les enquêteurs tiennent à préciser que
Michael Schumacher ne bénéficie pas d'un traitement de faveur, et
que les procédures en cours sont classiques dans ce type
d'accident.
« Nous faisons dans le cadre de la présente enquête les mêmes
investigations que nous faisons lorsque se produisent des accidents
graves, » souligne le Procureur Quincy. « Toujours avec les
même services, les mêmes moyens. »
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