Bilan saison 2006 Ferrari
Avant-dernier épisode des bilans 2006 de F1-action: après Super
Aguri, Midland/Spyker, Toro Rosso, Williams, Red Bull, Toyota, BMW
Sauber, Honda et McLaren, c'est au tour de Ferrari, vice-champion
du monde...
L'équipe
Discrètes lors de l'intersaison, les Ferrari ont montré qu'il
faudrait compter avec elles dès Bahrein. Schumacher et Massa
trustaient la première ligne, et l'on a craint que la Scuderia
domine comme avant 2005... Finalement, c'est la Renault qui était
la meilleure, mais la 248 F1 n'était pas loin.
Après un passage à vide à Sepang et Melbourne, le retour en Europe
a montré que Ferrari était la seule équipe capable de battre
Renault. A Imola, Schumacher a résisté à Alonso, dans un remake
inversé de la saison passée. Au Nurburgring, il était intouchable.
La R26 a ensuite repris l'avantage, avec une domination sans
partage jusqu'à Montréal.
Une semaine après, à Indianapolis, Ferrari a repris l'avantage. La
Scuderia a été l'équipe de l'été, et l'avantage de Renault a
commencé à fondre. Ferrari est devenue l'équipe à battre, à Renault
a craint pour ses titres ! En fin de saison, l'écart de performance
était infime entre les deux écuries, et c'est sur une casse moteur,
à Suzuka, que Schumacher a perdu le titre.
Le passage au V8 a en effet posé problème à Ferrari. Il y a eu des
soucis de fiabilité tout au long de la saison: à Sepang, Schumacher
et Massa sont tous les deux partis avec 10 places de pénalité à
cause d'un changement de bloc. Red Bull, qui utilisait les moteurs
italiens, a aussi des problèmes cette année...
Mais seul le moteur aura réellement posé problème. Alors qu'en
2005, Ferrari ne pouvait pas se battre pour la victoire, la
Scuderia a retrouvé son rang cette année. Une année qui marque la
fin d'un cycle: Jean Todt ne dirige plus l'équipe pour très
longtemps, et deux grandes figures quittent le navire: Ross Brawn
et évidemment Michael Schumacher.
Les pilotes
L'allemand a vécu une saison pleine de rebondissement. Il a alterné
entre le mauvais, (avec son erreur à Melbourne, son Grand Prix de
Hongrie massacré par une mauvaise stratégie et une trop grande
insistance de sa part, une faute qui lui coûte la deuxième place en
Turquie), l'excellent (son Grand Prix de Sain-Marin où il résiste à
Alonso, et évidemment sa dernière course au Brésil où il effectue
une remontée déjà légendaire) et le très mauvais, avec l'épisode
des qualifications à Monaco.
Cette dernière saison lui aura tout de même de battre le seul
record qu'il n'avait pas: celui des poles positions, détenu
jusqu'alors par Ayrton Senna. Schumi part au sommet, sans avoir
fait la "saison de trop", et il laissera un grand vide au sein de
la Scuderia. Très apprécié par son équipe, il a su rester
philosophe en allant remercier tous ses mécaniciens après le Grand
Prix du Japon.
Felipe Massa, son équipier cette année, espère pouvoir reprendre le
flambeau. Le brésilien a montré de très belles choses cette année,
avec des poles et surtout deux victoires. Mais il a aussi montré
quelques limites, en particulier sous la pluie: en Hongrie, il a
fait sa pire course de la saison... Il partait 13 places devant
Schumacher et après un tour, il était déjà derrière lui ! A
Bahrein, après de superbes qualifications, il a enchaîné les
bourdes en course.
L'an prochain, il espère pouvoir rivaliser avec Kimi Raikkonen.
Pour cela, il lui faudra une grande constance...
Le bilan
Après la très mauvaise saison 2005, Ferrari est revenu au meilleur
niveau. Tout semble positif pour cette écurie l'année prochaine: ce
sera le seul top-team à déjà connaître les pneus Bridgestone, et
même s'ils seront très différents, Ferrari sait déjà comment
travailler avec Bridgestone. Avec Raikkonen, ils ont une recrue de
choix, mais quelques interrogations subsistent.
Ferrari continuera-t-elle à gagner sans Ross Brawn ? Raikkonen
aura-t-il les épaules assez solides pour remplacer Schumacher ? Une
ère étant terminée, sera-t-il possible de conserver la même
motivation ? Réponse à Melbourne...


