F1 - Le MGU-H servira peu à Monaco

Le MGU-H, qui récupère l'énergie de la chaleur des échappements, devrait très peu servir à Monaco, en raison de la nature du circuit.
Cette année, l'ERS, le système de récupération d'énergie, est
alimenté par deux éléments, le MGU-K, qui récupère l'énergie au
freinage, et le MGU-H, qui récupère celle de la chaleur de
l'échappement.
A Monaco, le temps passé au freinage par tour est le deuxième plus
long de la saison, derrière Singapour, et le temps passé en pleine
accélération est le plus faible. Le MGU-K sera donc facilement
alimenté, alors que le MGU-H pourrait ne pas contribuer à la
récupération d'énergie.
« Récupérer de l’énergie est une tâche relativement facile à
Monaco vu le nombre de zones de freinage qu’offre le
circuit, » précise Rémi Taffin, le responsable des opérations
en piste de Renault Sport F1.
Le groupe propulseur compte moins
La hiérarchie entre les motoristes est claire depuis le début de
la saison. Renault pense que Monaco pourrait réduire l'écart avec
Mercedes, sans pour autant négliger l'apport du groupe
propulseur.
« Monaco est l’un des rares circuits du calendrier où la
performance intrinsèque du moteur n’occupe pas un rôle
prépondérant, » souligne Taffin. « Le bloc tourne à plein
régime moins de 30 secondes sur un tour, soit à peine un quart de
la distance. La clé réside donc au niveau de la souplesse du
propulseur dans son ensemble, et non de sa puissance. »
« Ceci dit, nous ne pouvons pas nous reposer uniquement sur
les qualités du châssis pour signer de bons résultats. »
Un temps de réponse sans surprise pour le pilote
Pour être efficace à Monaco, le groupe propulseur doit être
souple et répondre rapidement, en offrant du couple.
« Nous avons identifié nos objectifs (...), et ils consistent
à optimiser et à améliorer la réponse des groupes
propulseurs, » note Taffin. « Pour cela, nous explorons
les limites du moteur à bas régime et ajustons le faible niveau de
couple. Ainsi, le propulseur répond correctement au moment précis
où le pilote en a besoin. »
Le pilote doit savoir à quoi s'attendre: « Tout notre travail
consiste à le mettre en confiance. Le pilote a besoin de sentir que
la voiture va réagir exactement comme il le souhaite, répondre
instantanément et délivrer le couple au moment où il le
faut. »


