F1 - Mercedes explique son « bouton magique »

Comment fonctionne le bouton magique de Mercedes ? Le motoriste dispose de trois modes principaux sur son moteur, utilisés selon les circonstances.
Depuis l'introduction des groupes propulseurs il y a quatre ans,
le « bouton magique » de Mercedes a souvent fait
parler de lui. L'équipe dispose d'un mode pour tirer plus de
performance de son moteur sur une courte durée, surtout en
qualifications. Cette année, ces réglages ont même pris le surnom
de « mode fête ».
Ce mode explique-t-il l'énorme avance de Lewis Hamilton en
qualifications à Melbourne ? L'Anglais a assuré avoir utilisé le même mode durant toute
la Q2 et toute la Q3 mais Christian Horner, inquiet de cet
avantage, souhaite que de tels modes soient interdits. Visiblement déterminée à calmer les
rumeurs, Mercedes a pris les devant en expliquant les spécificités
des modes de son groupe propulseur.
Six éléments composent le groupe propulseur : le moteur, le turbo,
le MGU-K, le MGU-H, le système électronique et la batterie. La
puissance vient du cumul du moteur et des systèmes électriques. La
performance du moteur augmente en faisant varier la quantité de
carburant qui entre en combustion, ou en faisant évoluer le moment
de l'allumage. Pour la partie électrique, la puissance est limité
à 120kW mais les équipes peuvent décider à quel moment elle
est déployée.
Chaque pilote n'a plus droit qu'à trois moteur par an et les modes
les plus agressifs peuvent influer sur la fiabilité. Les équipes
préfèrent limiter leur utilisation aux phases les plus
importantes.
Les trois modes de Mercedes
Mercedes explique avoir trois modes principaux sur son moteur.
Un sert pendant les essais libres, un autre surtout en
qualifications et le dernier autre essentiellement en course.
Chacun des modes dispose de variantes, selon les situations.
L'énergie électrique peut ainsi être économisée pendant un tour,
pour être déployée plus tard.
Le mode le plus économe est celui pour les essais libres, un moment
où tirer sur les moteurs n'a aucun intérêt. C'est l'inverse en
qualifications, où un bon tour en Q3 peut changer la physionomie de
tout le week-end. Le mode qualifications de Mercedes est donc le
plus puissant et il en sert que pendant quelques tours à chaque
week-end. Selon les cas, il sera utilisé à plusieurs moments des
qualifications ou seulement en Q3.
En course, certaines phases nécessitent d'avoir la puissance
maximale. C'est le cas au départ, pour défendre ou gagner des
positions. Les pilotes peuvent ensuite passer sur des modes plus
économes. Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont activité ces modes
quand ils étaient dans le trafic à Melbourne, pour éviter des
surchauffes. C'est la même chose durant une intervention de la
voiture de sécurité, pendant laquelle les systèmes peuvent être
refroidis.
Les modes qui tirent le plus de puissance reçoivent une limite en
kilométrage, selon un plan établi à l'avance par Mercedes pour
chaque week-end de course. Ce plan est identique pour l'équipe
d'usine et pour ses clients. Une fois le week-end entamé, le choix
du mode utilisé peut être décidé par le pilote ou sur les conseils
des ingénieurs.
Ces modes sont encore plus importants sur les circuits où la
puissance joue énormément sur le résultat, comme Spa ou Monza.
Bakou sera la première course de ce type, en raison de sa très
longue ligne droite.


