F1 - Rosberg a enfin battu Hamilton

Nico Rosberg a décroché son premier titre de champion du monde à Yas Marina, en résistant à la pression mise par Lewis Hamilton en le ralentissant. Il bat enfin celui qui est son rival depuis leur adolescence, en karting.
« J'ai l'impression de m'être toujours battu face à lui et qu'il a toujours réussi à avoir l'avantage, il a même déroché le titre quand nous étions petits, en karting, » a rappellé l'Allemand en conférence de presse. « C'est juste un pilote incroyable et évidemment l'un des meilleurs de l'histoire, donc c'est incroyablement spécial de le battre parce que le niveau est très élevé, et ça rend ça (...) encore plus satisfaisant parce que c'est une vraie référnce. Lui prendre le championnat est une sensation incroyable. »
« Ca a été une année incroyable aussi, évidemment il a piloté à un niveau incroyablement élevé, il a fait des courses incroyables donc c'est un très, très gros concurrent. »
Les dernière saisons, Nico Rosberg a plusieurs fois semblé craquer sous la pression face à Lewis Hamilton. Cela n'a pas été le cas cette année. Il a passé la saison à dire qu'il abordait les courses les unes après les autres, et il pense que son approche mentale l'a aidé.
« Evidemment c'est un élément clé, oui, qui m'a permis d'en arriver là, » estime-t-il. « C'est juste l'approche que j'ai choisie. Chacun fait à sa façon, pour moi ça marche bien et j'ai vraiment appris à bien me concentrer. Ca demande aussi de gros sacrifices pour être concentré durant toute l'année. C'est sur que ça a aidé. »
Cette approche a changé après Austin en 2015, où il avait subi la pression. Nico Rosberg était en tête mais il a fait une erreur qui a offert la victoire, et le titre, à Lewis Hamilton. Même si l'Anglais avait une grosse avance et que son titre semblait certain cette année là, Rosberg a voulu évoluer.
« Evidemment il y a eu un gros tournant, c'était Austin, parce qu'Austin a été une expérience horrible pour moi, et j'ai vraiment passé deux jours à juste y réfléchir seul, et je me suis dit que je ne voulais jamais revivre ça, » explique-t-il. « Après ça j'ai gagné sept courses d'affilée, donc évidemment ça a été un grand moment pour moi, et l'un des moments clés qui m'a amené là. »
La famille de Nico Rosberg était à Abou Dhabi mais pas sur le circuit. Sa femme est arrivée dans les stands en fin d'épreuve. Son père, Keke Rosberg, titré en 1982, et sa mère ne sont arrivés qu'après. « En fait j'espère que mon père a survécu à la course, » s'amuse Rosberg.
La nuit avant le titre n'a pas été aussi difficile que ce qu'il craignait : « J'ai réussi à dormir quelques heures, » précise-t-il. « Je ne savais pas à quoi m'attendre mais ça allait. »

Rosberg n'oublie personne dans sa carrière

Ce titre est le sommet de la carrière de Nico Rosberg. Il a été interrogé sur ceux à qui ils pensaient après ce titre, et ils sont nombreux.
« Tous ceux qui me soutiennent dans le monde, » précise-t-il. « Ce sont tous les gens qui regardent à la télé ou qui me soutiennent, et tous les gens qui viennent sur les courses, même ce week-end, beaucoup d'Allemands étaient sur le bord de la piste, et dans le monde entier, pour me soutenir durant tout le week-end. »
« C'est une sensation spéciale, une sensation unique. Je suis très reconnaissant envers tout le monde. Et évidemment toutes les personnes plus proches que moi. C'est toute mon équipe, qui est ma famille dans la course. J'ai rejoint Mercedes en 2010 et ça a été dur au début et ça s'est bien passé depuis quelques années et maintenant ça s'est bien passé pour moi (...), c'est aussi très, très spécial. »
« Ca a vraiment été un chemin très long pour en arriver là. L'ingénieur que j'avais en karting quand j'avais 10 ans m'a écrit (samedi soir), j'ai des souvenirs (...) de quand je me battais pour le championnat des France, il m'a motivé (samedi), et tout est parti de là. »
« Et toutes ces personnes dans ma carrière. J'ai eu beaucoup de mentors importants. C'est Serge Dino en karting, puis les voitures de Team Rosberg et Peter Sieber et Erich Baumgärtner en Formule 3. Amo Zensen. Et après le GP2 où c'était Nicolas Todt, Fred Vasseur, un grand merci à eux de m'avoir permis d'arriver en F1, et Steve Marcel qui est malheureusement décédé. »
« Après ça la F1, Williams, Frank Williams, Sam Michael, Patrick Head, qui m'ont lancé en F1. Les gens qui m'ont fait venir chez Mercedes, Norbert Haug, Ross Brawn et Nick Fry, merci à tout le monde. C'était le début de l'histoire, et ensuite évidemment Toto (Wolff), un grand merci à Toto, Paddy (Lowe) et Niki (Lauda) d'avoir continué pour m'amener là. »