F1 - Quand Vettel moque les espoirs de Rosberg

Nico Rosberg assure qu'il aimerait voir Ferrari lutter avec Mercedes mais Sebastian Vettel ne croît pas à sa sincérité. Retour sur un échange savoureux.
Les pilotes Mercedes ont largement dominé le Grand Prix
d'Australie. Sebastian Vettel a terminé à plus de 30 secondes mais
Nico Rosberg a estimé qu'il serait bénéfique de voir Ferrari
réduire l'écart.
« J'espère que nous pouvons avoir une bonne bagarre, » a
déclaré l'Allemand en conférence de presse à Melbourne. « Ca
serait incroyable. Je pense que dans les prochaines courses nous
allons mener, c'est certain, et nous allons tenter de faire en
sorte que ça continue, mais nous savons que ça sera bon s'ils
soient un peu plus proches, du moment qu'ils ne sont pas trop
proches... »
Une volonté trop politiquement correcte ? Sebastian Vettel, assis à
ses côtés, a reproché à son rival de feindre son espoir et il a
réagi avec beaucoup d'ironie: « Sois honnête, » a
lâché le quadruple champion du monde. « Tu l'espères
vraiment ? Sérieusement ? Vous avez fini 30 secondes
devant nous et vous espérez que ça sera plus serré ? Donc vous
espérez ralentir ? C'est ça que tu dis ? »
« Votre stand deviendra public »
Nico Rosberg a tenté de se défendre en soulignant qu'une lutte
entre plusieurs équipes serait bénéfique pour le spectacle, plus
que pour lui.
« J'espère que vous pouvez nous donner du fil à
retordre ! » a-t-il répondu. « Parce que c'est
important pour le sport et les supporters. Et je pense au
spectacle. La moitié de moi, une part de moi, pense au spectacle
parce que je veux donner aux gens un bon moment chez eux en
regardant la télévision ou sur la piste. Si vous pouvez être un peu
plus proches, ça serait superbe pour tout le monde. »
Toujours aussi taquin, Sebastian Vettel a suggéré que Mercedes
ouvre ses portes: « Première suggestion, si ça ne vous gêne
pas, je pense que votre stand deviendra public en Malaisie et que
tout le monde pourra jeter un œil. Non ? Je
plaisante. »
Rosberg est entré dans son jeu: « Tu peux venir si tu
veux, je peux t'inviter... ». Vettel est resté sur son ton
ironique: « Ok, merci pour l'invitation, je
viendrai. » Rosberg a poursuivi le jeu: « Le
vendredi en Malaisie, ok. » Vettel a tenté de s'inviter encore
plus chez Mercedes: « La pièce des ingénieurs ? Le
débriefing, je serai là. »
Un nouvel échange sur Räikkönen
Plus tard dans la conférence de presse, les deux hommes se sont
livrés à un nouvel échange, faisant cette fois référence à la
sincérité de Sebastian Vettel lorsqu'il a évoqué l'abandon de Kimi
Räikkönen.
« Kimi n'a pas fini, ce qui est dommage, » a déploré
Vettel. « Nous aurions marqué beaucoup de points
aujourd'hui. »
A son tour, Rosberg a voulu sous-entendre que l'espoir de son rival
était feint: « Tu trouves que c'est dommage que ton
équipier n'ait pas fini ? ».
Sebastian Vettel a profité de cette pique pour ironiser sur
l'ambiance entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton chez
Mercedes: « Oui. Je ne sais pas à quel point vous vous
appréciez mais Kimi et moi nous nous entendons bien, donc je pense
que c'est dommage. »
Rosberg a estimé que Vettel n'était pas sincère: « Je
pense qu'en tant que pilote tu pourrais aimer avoir un petit
avantage de points sur lui maintenant. »
Vettel a assuré qu'il ne surjouait pas sa déception: « Je
peux voir que pour le moment, où nous sommes, nous voulons nous
assurer que nous revenons sur vous et pour le faire nous devons
marquer des points tous les deux. Oui, je le pense honnêtement et
je ne voulais honnêtement pas voir la deuxième voiture
abandonner. »


