Tous les pilotes ont dû renforcer leur entraînement physique pour la saison 2017. Les nouvelles monoplaces sont plus physiques : Lewis Hamilton a décrit une « bête », un terme également employé par Esteban Ocon. Ce dernier avait décrit son entraînement physique à Tibo InShape, un Youtubeur. Romain Grosjean a fait la même chose auprès des équipes de 19h30 Sport sur Canal + Sport (vidéo). Un entraînement de cinq heures, six jours sur sept, nécessaire pour bien aborder la saison.
« Ma plus grosse peur avant la saison, c’est de monter dans la voiture aux premiers essais privés et de me dire qu’après les 20 premiers tours, je suis cuit et je n’arrive plus à rouler, » expliquait Grosjean dans le reportage. « Je préfère me surpréparer et avoir une bonne surprise en me disant "Bon, ça ne se passe pas trop mal", plutôt que d’être cuit comme ça m’est arrivé par le passé, et de ne plus pouvoir rouler. »
Carlos Sainz a annoncé avoir pris 4kg de muscle. Lewis Hamilton a de son côté reconnu après les premiers essais avoir des bleus et des bosses jamais vus jusque là.
- Interview: Grosjean ravi du défi physique
Le cou est très sollicité
Un des aspects les plus particuliers de la préparation est le renforcement musculaire du cou et de la nuque, très sollicités par les nouvelles monoplace. Les pilotes encaissent des forces supérieures dans les virages, avec 1,0G à 1,5G en plus, et Romain Grosjean a sollicité cette partie du corps sous différents angles. Mais le corps dans son ensemble est pris en compte.
« Le cou n’est qu’une partie, » précise Dan Sims, le préparateur physique de Romain Grosjean. « Sans le reste du corps et le reste des fondations, qui soutiennent le cou, ça ne sert à rien d’avoir un cou fort et le reste du corps faible. »
C’est pour cela que Romain Grosjean a multiplié les activités. Il a participé à la Jurasienne, une course de ski de fond de 48km. Il a aussi fait beaucoup de course à pied, pour travailler le cardiovasculaire, et il fait des exercices pour entraîner sa vue, très sollicitée par les vitesses élevées. Il a déjà constaté une amélioration de sa vision en jouant au tennis. « La balle, je la vois beaucoup mieux arriver, » note Grosjean. « Je vois sa trajectoire, je vois ce qu’il va se passer. C’est hallucinant. »
