F1 - Les dépassements deviennent « créatifs »

Publié le 26 avril 2017 à 17:11
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 05:50
Romain Grosjean (Haas) à Sakhir

Les dépassements sont plus difficiles cette année mais Romain Grosjean y voit un défi pour être plus créatif. Doubler reste possible.

Le règlement 2017 a rendu les dépassements plus difficiles. Les appuis supplémentaires rendent les monoplaces plus sensibles aux turbulences quand un pilote est dans le sillage d'un rival, ce qui fait perdre des appuis et donc de la vitesse. Romain Grosjean confirme cette difficulté mais il n'y voit pas un problème. Le pilote peut toujours doubler, mais il doit trouver des solutions originales.
« Je pense que les dépassements sont vraiment plus durs qu’avant, ce qui n’est peut-être pas mauvais, » estime Grosjean. « Il faut être un peu plus créatif pour tenter sa chance. C’est assez cool. Les dépassements resteront très difficiles sur certaines pistes, et sur d’autres ce ne sera pas le cas. »
Kevin Magnussen pense aussi que la situation dépend des circuits : « Je pense que c’est comme prévu, en tous cas comme je m’y attendais, » estime-t-il. « Sur certaines piste ça va, sur d’autres c’est un peu plus difficile, comme on l’a vu en Australie. Ca ne changera rien pour des endroits comme Monaco et Singapour. »
Les dépassements ont été peu nombreux à Melbourne mais la situation s'est améliorée à Shanghaï et Sakhir. Günther Steiner, le patron de Romain Grosjean et Kevin Magnussen chez Haas, pense que les dépassements ne sont pas si difficiles.
« J’ai été un peu surpris parce que nous en avons tous parlé comme si c’était impossible de doubler, » rappelle-t-il. « Je pense que c’est possible en raison des pneus et des différentes stratégies adoptées par les gens. Si on a des pneus frais ou des pneus tendres, on peut toujours doubler. Je pense que c’est très bien et j’espère que ça va continuer comme ça. »
La course de Shanghaï a été chamboulée par la piste humide en début de course alors qu'à Sakhir, la dégradation des pneus était assez élevée. Les dépassements pourraient être moins nombreux à Sotchi, où une course à un seul arrêt est attendue.

Les pilotes ont moins de marge d'erreur

Les nouvelles monoplaces sont également plus performantes, surtout en courbe. Pour les pilotes, cela signifie que la marge d'erreur est plus fine que par le passé.
« Avec la voiture de cette année, il faut être beaucoup plus précis, que ce soit la coordination avec les yeux, ce qu’on regarde, et tout le reste, » explique Romain Grosjean. « Il faut être plus sur le coup. Quand on tourne deux ou trois dixièmes plus tard que ce qu’il faut, c’est déjà un mètre, alors qu’avant c’était 50cm. Ca fait une grosse différence. »
Kevin Magnussen estime que cet aspect permet aux pilotes qui savent doser leur façon d'attaquer de sortir du lot : « De l’autre côté, ça ouvre plus de possibilités pour attaquer et chercher la limite, » explique le Danois. « Ce n’est pas si facile d’atteindre la limite, donc en un sens on a une plus grosse marge pour attaquer. »
Ces vitesses plus élevées sont synonymes de plus grosses forces à encaisser par les pilotes. Ils s'y sont habitués mais la situation évolue selon les circuits.
« Dans les premières courses, on est toujours un peu rouillé après l’hiver, » explique Grosjean. « Mais après trois courses, maintenant on sait à quoi s’attendre. Certains circuits seront plus difficiles que les autres, et ça dépendra du fonctionnement des pneus. A Bahreïn, on avait une assez grosse dégradation (sur les pneus). Ca faisait perdre l’adhérence, et ensuite ce n'était plus aussi dur (physiquement) que le premier tour dans la voiture. Je suis certain que certaines pistes, comme Suzuka, seront exigeantes physiquement, alors que d’autres, comme Bahreïn, le sont un peu moins. »

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