F1 - Vettel avait-il une chance de victoire ?

Publié le 11 avril 2017 à 10:23
Mis à jour le 20 novembre 2020 à 06:01
Max Verstappen (Red Bull), Kimi Räikkönen (Ferrari) et Sebastian Vettel (Ferrari) à Shanghaï

L'intervention de la voiture de sécurité a empêché Sebastian Vettel de rester au contact de Lewis Hamilton à Shanghaï. Avait-il la possibilité de le battre ?

Le timing de l'intervention de la voiture de sécurité a peut-être privé Sebastian Vettel d'une chance de victoire à Shanghaï. La course a débuté sur une piste humide et l'Allemand, alors deuxième, a profité d'une intervention de la voiture de sécurité virtuelle, suite au contact entre Lance Stroll et Sergio Pérez, pour passer des pneus intermédiaires aux pneus tendres, dès le deuxième tour, avant les autres leaders.
Mais la voiture de sécurité est ensuite intervenue, en raison de l'accident d'Antonio Giovinazzi. Tous les autres leaders ont changé de pneus à leur tour. Puisque la voiture de sécurité les faisait passer par l'allée des stands, pour éviter la zone de l'accident, ces arrêts leur ont fait perdre très peu de temps, et Vettel n'était plus que sixième après cette séquence.
« C'était sec sur plusieurs parties de la piste donc je savais que (les pneus intermédiaires) ne tiendraient pas, » a expliqué Vettel sur le podium. « J'étais content de prendre le risque. »
« Evidemment, une voiture de sécurité virtuelle fait gagner un peu de temps dans l'arrêt. Puis la voiture de sécurité est sortie juste au moment où je commençais à sentir que les pneus slicks étaient beaucoup plus rapides, donc je n'ai pas pu profiter de l'avantage, et j'ai perdu beaucoup de places. »
Sebastian Vettel a regagné une place avec l'erreur de Valtteri Bottas. Quand la course a repris, au huitième tour, il était à 4''602 de Lewis Hamilton. Il a dû doubler Kimi Räikkönen, ce qui lui a pris 11 tours. Il a pris l'avantage sur Daniel Ricciardo trois tours plus tard. Il lui a fallu cinq tours de plus pour doubler Max Verstappen. Après le 28ème tour, il était deuxième, mais à 10''664 de Hamilton, en raison du temps perdu derrière ses rivaux. L'écart est monté à 12''492 mais après les arrêts, au 34ème tour, Hamilton était 9''476 devant. L'écart a fluctué mais Vettel a terminé la course à 6''250 de Hamilton. Il lui a donc repris 4''414 après son dépassement sur Verstappen.
Une grande partie du temps perdu par Vettel l'a été derrière Räikkönen. Il était déjà à 9''616 de Hamilton après avoir doublé son équipier. Il a donc perdu 5''614 derrière lui.

Vettel ignore qui avait le meilleur rythme

La comparaison des rythmes de course est faussée par le fait que Lewis Hamilton pouvait parfois se permettre d'assurer, grâce à son avance importante. Sebastian Vettel refuse de dire qu'il avait le rythme pour battre l'Anglais.
« Je ne suis peut-être pas très malin, mais j'essais de ne pas m'embrouiller, » a-t-il indiqué en conférence de presse. « Donc j'en reste au fait que celui qui gagne la course mérite de la gagner. Je le pense à chaque course. Donc oui, Lewis a fait le meilleur boulot. »
« Evidemment, nous avons peut-être été un peu malchanceux avec la voiture de sécurité au début, mais même sans ça, on ne sait jamais comment ça aurait influencé la course. Est-ce que c'était suffisant ? Nous le pensions... Je le pensais, oui, mais c'est une course longue et le résultat aurait pu être différent. »
« J'avais un peu plus de choses à faire que Lewis. J'ai vu qu'il contrôlait probablement son rythme au début. Après avoir doublé Kimi et Daniel, j'ai évidemment essayé de revenir sur lui mais je savais que ça serait dur avec cet écart. Et dans les derniers tours j'ai demandé à l'équipe de me donner une moyenne de ce qu'il fallait lui reprendre, juste pour savoir ce que je devais faire. Quand ils m'ont dit que c'était plus d'une demi-seconde au tour, j'ai continué à attaqué parce qu'on ne sait jamais, peut-être que Lewis allait faire une erreur, ou qu'il allait avoir un problème sur sa voiture, donc je voulais continuer à lui mettre la pression. J'ai aimé cette bagarre, même si ce n'était pas côtes-à-côtes ou l'un juste derrière l'autre mais séparés par cinq, six ou huit secondes. »
La course s'est muée en duel à distance : « C'était une bonne nouvelle d'entendre qu'il attaquait, » souligne Vettel. « Dans les performances, c'était probablement jeu égal. Parfois il était un peu plus rapide, parfois j'étais un peu plus rapide. »
Lewis Hamilton fait le même bilan : « C'était très, très serré et il y a eu des moments où Sebastian faisait des chronos que j'avais du mal à suive, » a assuré Hamilton. « Dans les 10 ou 12 derniers tours, il faisait un 35''6 et je faisais un 35''8, et c'était très dur d'être à son niveau. A d'autres moments en course, j'étais plus rapide. »
C'est justement cette proximité dans les performances qui encourage Ferrari : « Sur une piste et dans des conditions très différentes de Melbourne, nous avons prouvé que nous avons une bonne voiture, » a souligné Maurizio Arrivabene, le patron de la Scuderia. « Sans l'interruption (de la voiture de sécurité), le résultat aurait pu être meilleur. »

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