Renault travaille à 120% pour 2009
Bob, deux victoires en deux Grand Prix pour Fernando et ING
Renault F1 Team. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je crois que c’est un immense plaisir pour tous les membres de
l’équipe, que ce soit à Enstone comme à Viry, et le sentiment
d’avoir fait du bon travail. Le travail de tous a contribué à
remporter ces deux Grand Prix et c’est une belle récompense, j’en
suis vraiment très content.
Contrairement à Singapour, la victoire de Fuji ne doit rien à la
chance. Est-ce d’autant plus satisfaisant ?
Je crois, oui, car les gens auraient toujours gardé en tête les
conditions particulières dans lesquelles s’était déroulée la course
de Singapour et seraient restés sur leur idée que la chance a
grandement contribué à notre victoire. Notre résultat à Fuji a
prouvé que nous étions en mesure de gagner dans des conditions de
course normales et a désormais clairement établi que notre voiture
était performante et que nos deux pilotes pouvaient l’exploiter et
remporter des Grand Prix. C’est un résultat vraiment très
satisfaisant et pleinement mérité.
Fernando a été très performant à Fuji, notamment dans son second
relais. Comment analysez-vous sa course ?
Fernando a vraiment été en contrôle de la situation. Il avait une
bonne voiture, il était très à l’aise sur le circuit et il a été
capable de réaliser des tours très réguliers lorsqu’il était en
tête pour gérer son avance. C’est un pilote très intelligent,
certainement un des plus brillants avec lesquels j’ai eu la chance
de travailler ; il a une bonne lecture de la course et comprend ce
qui doit être fait pour décrocher un bon résultat. Sa victoire à
Fuji en est le parfait exemple.
Nelson a également fait un beau week-end à Fuji, preuve que la R28
a effectivement progressé...
Nelson a fait un excellent travail tout au long du week-end. Il a
fait quelques erreurs en Q2 mais ce sont les seules de son
week-end. Il était rapide d’entrée de jeu, sur le sec comme sous la
pluie, il a réalisé une belle remontée et nous permet de consolider
notre avance sur Toyota dans notre lutte aux Constructeurs, ce qui
est très satisfaisant du point de vue de l’équipe.
Pensez-vous que les victoires de Singapour et de Fuji justifient
aujourd’hui l’intérêt des dernières évolutions apportées à la R28
en fin de saison ?
Oui, tout à fait. Nous aurions très bien pu prendre la décision
d’abandonner pour cette année et de nous concentrer entièrement sur
la saison prochaine. Mais nous avons choisi une autre approche et
alors que d’autres équipes ont fait la promesse de fournir de
meilleurs résultats l’an prochain, nous étions déterminés à faire
de belles courses cette année encore. Il est important de réaliser
de bons résultats pour rester confiant et motivé, pour garder le
soutien de vos partenaires et être capable d’avoir les bons
pilotes. Du point de vue de l’équipe, il était donc très important
d’y arriver et de prouver que nous étions capables de revenir au
meilleur niveau et de nous positionner en tant que sérieux
challenger cette saison encore.
A quel point cette gestion entre les projets 2008 et 2009 est-elle
délicate ?
Il est important de comprendre que nous n’avons pas pour autant
réduit nos efforts sur le projet 2009. Nos deux usines de Viry et
d’Enstone travaillent à plus de 120% sur la voiture de l’an
prochain, nous avons juste poussé le système à son maximum pour
intégrer les exigences de cette saison et celle de l’an prochain.
Les gens travaillent plus et fournissent davantage d’efforts pour
poursuivre le développement de la R28 sans que cela se fasse au
détriment de la conception et la production de la R29. Une fois
encore, ce sont nos collaborateurs qui ont rendu cela possible et
je tiens à féliciter toute l’équipe !
Vous vouliez décrocher la quatrième place aux Constructeurs avec la
troisième voiture du plateau. Mission accomplie ?
Difficile de le dire avant le drapeau à damiers du Grand Prix du
Brésil. Nous continuerons d’attaquer et de pousser au maximum. En
Formule 1, il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers ; c’est
quelque chose que nous aurons bien en tête lorsque nous
travaillerons sur nos stratégies pour les deux dernières courses du
championnat.
Dans quel état d’esprit est l’équipe à l’approche du Grand Prix de
Chine ?
Nous abordons cette course normalement même s’il est certain que
d’avoir remporté les deux derniers Grand Prix nous permet d’être un
peu plus sûrs de nous et de pouvoir avoir de véritables attentes
pour cette nouvelle épreuve ; un podium, éventuellement la
victoire. Nous pouvons nous montrer plus agressifs, tout en gardant
bien en tête que nous devons garder l’avantage sur Toyota.
Quelles sont les principales exigences de ce tracé de Shanghai
?
Ce n’est pas un circuit particulièrement technique, il nécessite
des appuis moyens. Il offre peu de possibilités de dépassement mais
comprend quelques virages intéressants, notamment le virage 13 qui
conduit à une longue ligne droite. Cette piste nous a réussi par le
passé et je suis convaincu que nous pourrons faire une belle course
ce week-end encore.


