Interview Michael Schumacher

Publié le 14 novembre 2007 à 19:16
Mis à jour le 21 novembre 2020 à 00:29

Schumacher : "J'ai de nouveau 18 ans !"
Michael, après l'essai de la Ducati Moto GP, vous voilà pour la première fois dans la F2007, en séance officielle. Et dans les deux cas, vous avez été très compétitif. Surpris ?
Les deux dernières semaines ont été très intéressantes. Je me suis retrouvé à faire deux choses qui n'étaient absolument pas prévues. Lors des Ferrari Day, au Mugello, j'ai eu une petite discussion avec mon ami Maurizio Arrivabene (de Philipp Morris) et je lui ai dit en rigolant : "bon quand vais-je avoir la possibilité de faire un petit run en moto GP ?" Deux jours après, il m'a appelé et m'a dit : "tu roules lundi sur la Ducati." Donc, j'y suis allé. De même pour ce test dans la F2007, il y a deux semaines, ce n'était pas encore d'actualité.
Qu'avez-vous ressenti au volant de la F2007?
Un grand plaisir. J'ai vraiment aimé piloter à nouveau une F1. Et je suis surtout content que ma façon de piloter puisse encore aider l'équipe. Je n'en étais pas sûr avant, pour être honnête. Cela fait un petit bout de temps que je n'ai pas roulé et donc, il y avait dans l'air quelques questions dont celle-ci. Je suis heureux de voir que je peux et que je sais encore faire ce que je faisais avant.
Etaient-ce deux challenges que vous étiez fixés ?
Oui, mais je me suis toujours fixé des challenges à relever dans ma vie. En monoplace, mais aussi ailleurs : comme ma licence de parachutisme ou de moto.
Tout le monde a été bluffé par votre compétitivité au guidon de la Ducati... Comment avez-vous fait pour aller aussi vite ?
Je ne sais pas. Vraiment. Une bonne moto, sûrement. Ca aide beaucoup.
La F2007 que vous avez pilotée pendant deux jours était dépourvue d'anti patinage. Comment était-ce, comparé à l'époque que vous avez connue avant l'interdiction ?
C'est pire. Car les moteurs, notamment, sont différents. Avant, c'étaient des V10 avec plus de couple, et quand vous commettiez une erreur, vous pouviez vous rattraper, en jouant avec les vitesses. Plus maintenant. Donc c'est plus délicat à gérer.
Est-ce plus délicat surtout dans les virages lents, ou un peu partout ?
Oui, majoritairement dans les virages lents. Mais cela rend aussi plus excitant certains virages rapides.
Vous disiez vouloir tester pour le plaisir. Mais qu'espèrez-vous apporter à Ferrari dans le futur et pensez-vous tester encore à l'avenir ?
Pour l'instant, seul ce test est prévu. On va donc s'assoir autour d'une table et voir ce que je peux apporter à l'écurie. Mais rien de plus n'a été imaginé pour le moment.
Qu'avez-vous ressenti avant de monter dans la voiture?
J'étais nerveux. Comme un enfant. Je suis redevenu une garçon de 18 ans.
Vous avez réalisé les meilleurs temps des deux journées. Et tout le monde a fait : woaa...
Pour être honnête, tout est revenu très rapidement. Il m'a fallu deux tours pour me remettre dans l'esprit ce qu'est une F1. Entre l'imaginer et le faire, il y a une différence. Je suis surpris de l'avoir fait aussi vite. C'est vrai, je me suis surpris moi-même.
Un journaliste espagnol lui demande : Que pensez-vous de la séparation entre Alonso et McLaren ?
Je m'en fiche.
Vous risquez de recevoir des propositions après ce test, pour effectuer votre retour à la compétition...
Sourires Non. De toute façon, il n'y a rien de libre.

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