Borloo s'oppose au projet de Flins
Depuis le retrait du projet Val de d'Europe, un temps soutenu par Lagardère, Yvelines F1 est le candidat le plus sérieux pour reprendre l'organisation du Grand Prix de France.
Max Mosley, le Président de la FIA souhaite que la France ré-intègre le calendrier en 2011 et de nombreuses personnalités, dont Alain Prost, pensent que Flins est le meilleur projet.
Les opposants sont également nombreux. Des riverains et des associations protestent contre ce circuit et selon France 3, le site empiéterait sur 140 hectares d'agriculture biologique, sur la deuxième zone de captage d'eau potable d'Ile de France. Pierre Bédier, Président UMP du conseil général des Yvelines, affirme de son côté que le circuit ne toucherait que 95 hectares, qui seront imperméabilisés pour protéger une nappe phréatique sur laquelle se trouve déjà une usine automobile.
Jean-Louis Borloo, le Ministre de l'Ecologie, est fortement opposé au projet, en tous cas sur cette zone géographique. "J'avais vu ce “mistigri”, si j'ose dire, sortir, cela avait été évoqué par certains dans le cadre du plan de relance et il y avait même eu un amendement dans l'une des deux chambres" a rappelé Borloo sur BFM TV.
"Je me suis battu contre, bien entendu. Ce circuit de Formule 1, à Flins, puisque c'est de cela dont il s'agit précisément, n'est plus dans le plan, il a été retiré. Il était sur des plans de captage d'eau donc pour moi le problème est réglé. De surcroît, ce sont des espaces qui sont réservés au schéma directeur d'Ile de France pour l'eau et pour une agriculture de proximité, une agriculture biologique."
Pierre Bédier, qui porte le projet avec le soutien de nombreux élus locaux, assure que l'opposition de Jean-Louis Borloo ne remet pas en cause la création du circuit. D'après lui, c'est maintenant à la FFSA et à Bernie Ecclestone de valider ou pas le projet Yvelines F1.
"Le plan de relance n'a jamais concerné notre plan pour le circuit automobile, donc il ne peut pas avoir été retiré" a déclaré Bédier sur France 3. "Il y a la position du Ministre de l'Ecologie, qui est tout à fait respectable, comme il y a la position du Ministre des Sports, du Ministre de l'Industrie et ensuite du Chef de l'Etat, avec un Premier Ministre qui arbitre. C'est le fonctionnement normal des institutions."
Il est confiant pour que le circuit de Flins voit le jour: "Si tous les partenaires se mettent d'accord pour que la France, qui est l'un des cinq pays européens producteurs d'automobiles, ce qui fait la richesse de l'industrie française, ne soit pas le seul de ses cinq pays à ne pas disposer d'un circuit qui est gage de progrès technologique; si tout le monde est bien conscient de cela, de la nécessité qu'il y a à se mobiliser pour l'automobile de demain et pour que la France fasse l'automobile de demain, je pense qu'il y aura un circuit à cet endroit là, pour la Formule 1 et pour plein d'autres activités."
Une décision sur le projet est attendue avant le mois de juin.