WRC - Le pari stratégique qui a fait gagner Loeb

Sébastien Loeb a remporté le Rallye de Catalogne grâce à un pari stratégique. Citroën explique comment la décision a été prise.
Sébastien Loeb a décroché son premier succès depuis cinq ans au
Rallye de Catalogne, pour l'une de ses trois apparitions de
l'année. Il n'a pris la tête que dimanche matin. Après des averses,
la route s'asséchait et il a été le seul à prendre les pneus durs,
ce qui lui a permis de prendre la tête. Citroën a profité de
l'expérience acquise pendant des essais. Cédric Mazenq, l'ingénieur
d'exploitation de Loeb sur ce rallye, explique cette décision.
« C'était un grand moment ! » se réjouit
l'ingénieur. « Étant à huit secondes de la tête, si on voulait
remonter, il fallait faire un coup. Et s'il fallait le faire,
c'était le matin car le grip était un peu entre deux, avec de
l'humide séchant tandis que l'on attendait du sec et donc des
écarts plus serrés pour l'après-midi. Or on avait déjà rencontré ce
genre de conditions en tests, et on s'était clairement rendu compte
que le slick hard de Michelin pouvait être meilleur, à condition de
parvenir à le faire chauffer. »
« Là on savait que les premiers kilomètres au moins étaient
secs, ce qui devait aider à la mettre en température. Tout ça nous
a permis de mettre la puce à l'oreille à Seb. Ainsi équipés, on
estimait qu'on pouvait reprendre treize secondes sur la boucle.
Petit à petit, l'idée a cheminé dans son esprit, mais il avait peur
qu'il pleuve car la météo était quand même incertaine. C'est pour
ça qu'on avait montés des softs sur la voiture en attendant de
continuer à débattre. »
« Mais au dernier moment, Laurent Poggi, notre informateur
météo positionné à l'arrivée de la deuxième ES, lui a confirmé que
c'était séchant. C'est là qu'on les chausse, et c'est là qu'on
gagne le rallye ! »
Loeb était sûr de son choix
Sébastien Loeb était convaincu que ce choix était le bon, et il
a même été surpris que ses rivaux ne fassent pas le même.
« J'ai été vraiment surpris que personne d'autre ne prenne les
durs, » reconnaît l'Alsacien. « J'étais convaincu que les
durs était le bon choix. Avec les informations à ma disposition,
j'étais sûr que ce pneu pouvait fonctionner. »
« Même sur une route humide, je me disais qu'ils seraient
meilleurs que les tendres. »


