Dans la caste des octuples cylindres légendaires, rares sont ceux qui peuvent revendiquer plus d’un demi-siècle de carrière. Le seul V8 Bentley encore en lice, aujourd’hui dans la Mulsanne, est l’un des descendants de la mécanique "Série L" créée en 1959. Ce moteur corpulent a été la principale mécanique partagée entre Rolls-Royce et Bentley.
Wolfgang Durheimer, désormais ex-président de Bentley, a confié à Car and Driver que la disparation de ce V8 n’était plus qu’une question de mois, il est peu à peu remplacé par le V8 4.0 L biturbo d’origine Audi installé depuis janvier 2012 dans la Continental GT.
Une légende encombrante
Moteur installé sur les Brooklands, Turbo R, Azure, mais aussi Silver Spirit, Corniche et Camargue, le 6 ¾ de Bentley a affiché sa cylindrée particulière (6.752 cc) en 1968. Depuis, de nombreuses évolutions, comme la suralimentation, ont hissé ce bloc jusqu’au 21ème siècle. Offrant 512 ch au maximum, il se distingue surtout pour ses 1.200 Nm de couple. Seulement, ses 393 g de CO2 émis à chaque kilomètre empêchent le moteur de caracoler en tête du palmarès des mécaniques essences efficientes. Le V8 4.0 L à coupure de cylindres, introduit en 2012 chez Audi (S6, S7 et S8) est certes un peu moins puissant (507 ch – 660 Nm), mais plus écolo-responsable avec 254 g de CO2 rejetés par kilomètre.
Huile lourde dans les plans
Wolfgang Durheimer a également précisé que des prototypes motorisés par des moteurs diesel étaient en route chez Bentley. Où la clientèle Rolls-Royce a levé les boucliers, l’acheteur fidèle du B ailé n’aurait visiblement pas le choix. Un nouveau V8 (encore d’origine Audi) serait à l’étude: le V6 3.0 L TDI du groupe Volkswagen étant trop "petit" et le V12 TDI du Q7, trop polluant. Ce nouveau moteur serait également installé sur la prochaine A8.
Retrouvez l'actualité Bentley sur ce lien et Rolls-Royce sur celui-ci.
Suivez-nous sur le compte twitter Sport Auto et n'oubliez pas notre application iPad Sport Auto.