Pascal Vasselon est contre le mass damper
C'est aujourd'hui que la Cour d'Appel décidera de rendre légal
ou non le "mass damper" de Renault. Cette la masse suspendue par
des ressorts, qui agit comme un amortisseur de vibrations, a été
considérée comme un élément aérodynamique mobile par la FIA, ce qui
est interdit par le réglement.
Peu de techniciens se sont exprimées à ce sujet... Pour Pascal
Vasselon, le directeur technique de Toyota, ce système ne devrait
pas être autorisé, mais pour d'autres raisons ! Il le considère
comme un lest mobile, ce qui est interdit également ! Mais il
soutient également Renault, qui se trouve très pénalisé avec cette
interdiction subite, qu'il ne comprend pas.
"Les masses suspendues sont l'une des choses critiques," explique
le Français. "Nous sommes obligés d'avoir des suspensions raides
pour avoir un bon rendement aérodynamique. Et, du côté des pneus,
nous avons peu de pression pour avoir de l'adhérence. Donc ça nous
donne des suspensions dures sur des pneus tendres et cela cause
beaucoup de problème."
"Cette combinaison fait que la fréquence de la suspension est
parfois bloquée et la voiture rebondit sur les pneus," ajoute-t-il.
"Le "mass damper" est l'une de spossibilités pour controller la
fréquence. De notre point de vue, nous n'approuvons pas parce que
nous le considérons comme un lest mobile, ce qui n'est pas
autorisé."
Vasselon travaillait pour Michelin auparavant. C'est un spécialiste
de la liaision au sol, et il a donc préféré travailler sur d'autres
techniques. "Notre développement se concentre sur la suspension et
d'autres voies qui, pour nous, sont plus en phase avec les
réglements," confirme-t-il. "Le mass damper n'est pas une
innovation, c'est bien connu dans l'ingénierie. C'était en fait
utilisé sur la Citroën 2CV !"
Même s'il n'approuve pas l'utilisation des mass damper en F1,
Vasselon estime qu'il n'est peut-être pas juste de les interdire si
subitement, en plein milieu de saison. Renault a beaucoup travaillé
autour de ce système, et tout l'équibre de la voiture, la
réaprtition des masses,e t les réglages, s'en trouvent
chamboulés.
"La question était: devons-nous l'appliquer à la F1 ou pas ?"
s'interroge le Français. "Je dirais que c'est vraiment limite. Et
si nous pensons qu'il faut l'interdire pour le futur, ça a été
autorisé auparavant, donc pourquo l'interdire au milieu de la
saison ? Attendons la fin de la saison... [...] C'est peut-être la
question qu'il faut se poser."
Renault et la FIA rencontreront la Cour d'Appel de cette même FIA
aujourd'hui. Le verdict sera annoncé demain.


