Bourdais Un gros déséquilibre
Toro Rosso a fait débuter sa nouvelle monoplace, la STR3, lors du Grand Prix de Monaco. Elle a remplacé la STR2B, utilisée pendant l'hiver et le début de la saison. Sébastien Bourdais était très à l'aise dans cette voiture mais il ne l'est pas encore dans la nouvelle.
"Nous avions trouvé quelque chose dans le set-up qui faisait que j'étais assez satisfait avec l'équilibre de la 2B," explique le Français dans une interview publiée sur le site web de la chaîne de télévision anglaise ITV. "Avec le premier ensemble aéro de la STR3, nous avons seulement fait deux courses avec des configurations très différentes [Monaco et Montréal] et nous avions visiblement un gros problème pour passer sur les vibreurs, ce qui semble avoir été résolu par le nouvel ensemble [apparu à Magny-Cours]."
"Malheureusement, d'une voiture qui semblait bien équilibrée à la fois dans les virages rapides et dans les virages lents, nous sommes passés à un gros déséquilibre entre les rapides et les lents, donc c'est ce que nous tentons d'améliorer. Je pense que c'est l'une des voitures les plus rapides dans les courbes rapides si on la règle spécialement pour elles, mais le problème est que pour le moment nous devons faire un compromis coûteux."
A Magny-Cours, Sébastien Bourdais s'est beaucoup plaint de survirage dans les courbes serrées et de sous-virage dans les rapides. Son équipier, Sebastian Vettel, ne semble pas aussi handicapé par ce comportement: "Il est évident que le fait que nous ayons une grosse instabilité à l'arrière dans l'entrée des virages lents est une chose qu'il semble bien mieux gérer," reconnaît Bourdais.
"C'était une chose qui me gênait avec la 2B, mais nous avions trouvé notre propre recette et des solutions qui me rendaient plus fort. Mais pour l'instant, ce n'est que le début avec la STR3 et nous cherchons et tentons de trouver des solutions."
Le circuit de Montréal est le seul sur lequel Sébastien Bourdais avait roulé en Champ Car avant de le découvrir avec une Formule 1. Il a expliqué pendant le week-end de course qu'il avait dû changer tous ses repères, les points de freinage et les vitesses de passage en courbe étant très différents.
Le Manceau est également encore un peu gêné par l'étendue des réglages d'une Formule 1, qu'il juge assez limitée: "En Champ Car, on avait beaucoup plus de choses sur lesquelles ont pouvait jouer sur le set-up qu'en Formule 1," affirme-t-il. "Une F1 est beaucoup plus optimisée, et la façon dont la voiture fonctionne ou pas, dans le design ou le concept, n'est pas ajustable."