Quand certaines sportives n’ont aucun mal à se vendre avant même leur arrivée sur les routes, à l’instar de la Lamborghini Huracan, d’autres ont la vie un peu plus dure. C’est le cas de la dernière génération de Viper. Alors même que le PDG de SRT, Ralph Gilles, montait au créneau en fin d’année dernière, venant démentir les rumeurs de faibles ventes de la supercar, les chiffres semblent pourtant le contredire.
Sur les mois de janvier et de février 2014, la marque n’a vendu aux États-Unis que 91 exemplaires. Produisant plus qu’il ne vend, SRT se retrouvait même au 1er mars avec 756 Viper sur les bras! Le couperet vient donc de tomber: l’arrêt de la production a été prononcé.
Deux mois d'interruption
Rassurez-vous, la sportive de 640 chevaux n’est pas morte pour autant, l’arrêt n’étant que temporaire. "Le groupe Chrysler (propriétaire de SRT, ndlr) confirme que l’usine d’assemblage de Conner Avenue à Détroit fermera dès le 14 avril. La production reprendra à partir du 23 juin".
Malgré tout, Chrylser arrive à se défendre des mauvais chiffres de la Viper, expliquant que jamais le groupe n’a voulu la produire massivement, et que seulement 29.000 Viper ont été produites au cours des 20 dernières années. "La possibilité d’augmenter comme de réduire la production de l’usine de Conner Avenue nous permet de continuer à proposer un véhicule exclusif à nos clients".
La Corvette fait mal à la Viper
Peut-être les clients de la Viper cherchent-ils effectivement l’exclusivité. Mais aussi sans doute en premier lieu la sportivité. Et sur ce point, l’autre star sur le segment aux États-Unis, la Chevrolet Corvette, fait sûrement beaucoup de mal à la Viper.
Non contente d'être proposée en boîte automatique, elle est en plus vendue en Europe. Sans compter qu'elle sera bientôt presque aussi puissante avec sa version Z06 de 625 chevaux! Mais elle reste surtout bien moins chère que la SRT. Quand une Viper coûte aux États-Unis près de 100.000$ de base (72.571€), la Corvette démarre elle à 51.995$ (37.725€). Soit près de la moitié!