Les équipes souhaitent modifier le format des qualifications pour éliminer les pilotes un par un. Ce changement n'est pour le moment qu'une proposition qui pourrait être introduit cette année ou en 2017. Le Conseil Mondial prendra la décision le 4 mars.
Quelle que ce soit la décision, les qualifications resteront inchangées en début de saison puisque le système de chronométrage ne pourra pas être modifié avant Barcelone. Bernie Ecclestone pense que l'idée pourrait même être abandonnée.
« Nous allons voir si les changements qui ont été annoncés vont être annulés, » a déclaré le gestionnaire commercial de la F1 à Forbes.
Les critiques contre la proposition se font en effet de plus en plus nombreuses : « Je pense que nous devons reparler du nouveau système de qualifications, » a indiqué Sergio Marchionne au Salon de Genève selon Motorsport.com. « Nous devons faire attention à ne pas chambouler le système. Je ne suis pas certain que Ferrari puisse accepter les idées de Bernie. Il faut mieux comprendre les choses, et je ne pense pas que toutes les équipes acceptent la proposition. »
Le championnat se place dans une situation ridicule, sans connaître sons sytème de qualifications à moins de trois semaines du début de la saison: « Ils ne donnent pas une image très professionnelle avec ça, en allant dans un sens puis dans l'autre, » a déploré Nico Rosberg, interrogé par Autosport.
Le sytème ne changera rien, à part apporter de la complexité
Le nouveau format a été très critiqué par les pilotes, qui ne voient pas l'intérêt d'un tel changement. Ils ne rouleront pas plus, puisqu'ils n'auront pas plus de pneus, et le risque de voir des leaders éliminés reste limité.
« Ce n'est pas un gros changement par rapport au système actuel, » a assuré Christian Horner, le patron de Red Bull, à Autosport. « Ca oblige juste à bien réussir les premiers relais. On aura probablement autant de pneus sur les trois parties des qualifications, donc il faudra juste avoir le bon timing. »
« Evidemment, s'il y a un drapeau jaune ou rouge, ça fera une grille chamboulée. Donc même s'il y a un petit élément de hasard là-dedans, les équipes apprendront vite à gérer le système. »
Fernando Alonso est de son côté stupéfait par les idées des équipes pour améliorer le spectacle. Au lieu de simplifier les courses, tout est fait pour les rendre plus difficiles à suivre.
« Les chiffres sont en baisse dans tous les pays donc ils songent à des changements en permanence pour retrouver de la popularité, » a résumé l'Espagnol sur la radio COPE. « Mais certaines choses sont folles, comme le nouveau système de qualifications. C'est plus complexe que celui que nous avions. On complique encore les choses pour les supporters. »
Pour Fernando Alonso, un tel changement est très loin des préoccupations des spectateurs et téléspectateurs. Il propose une nouvelle fois d'améliorer les performances : « Les gens veulent allumer la télé et voir des voitures qui font du bruit avec de gros pneus qui se doublent en permanence, et ce n'est pas ce que nous avons. (Les spectateurs) ne sont pas exigeants. »
« Je me souviens des essais avec les anciennes voitures. On était épuisé, le cou faisait mal, on se sentait mal en s'allongeant. Et regardez les chronos. On roule en 1min26 à Barcelone, alors que nous faisons des 1min16. En saluant la foule, on faisait presque un 1min24 ou un 1min25, et maintenant on roule en 1min26. »