IndyCar - Alonso et McLaren dépités

Fernando Alonso et McLaren sont sous le choc après leur élimination des 500 miles d'Indianapolis.
Fernando Alonso a vécu l'une des plus grandes désillusions de sa
carrière ce week-end. Samedi, il a pris la 31ème place de la
première séance de qualifications, ce qui faisait de lui le premier
pilote à ne pas avoir sa place garantie sur la grille. Dimanche,
ils étaient six en lice pour les trois dernières places. Il a
encore été le premier éliminé, pour de bon cette fois, avec le
quatrième temps.
- Alonso de retour à Indianapolis avec McLaren
SP
« Ces qualifications ont été très longues, près de 36 heures
depuis (samedi) matin, » explique Alonso. « (Samedi),
nous étions 31èmes au lieu de 30èmes. (Dimanche), 34èmes au lieu de
33èmes, avec un écart très faible, et malheureusement, nous n'avons
pas été assez rapides les deux jours. Je suis déçu, cela aurait
évidemment été bien de participer à la course. »
« Je tiens à remercier l'équipe pour tous les efforts, nous
avons continué à tout donner. Nous sommes venus ici pour faire la
course et nous mettre au défi, et nous n'étions pas assez rapides.
Je félicite tous les autres qui ont fait un meilleur travail et
j'espère que nous verrons un bon spectacle dimanche, et que cela se
passera bien pour tout le monde. Je la suivrai à la télévision,
malheureusement. »
Alonso conserve une petite chance de disputer la course. En
IndyCar, les qualifications sont liées aux voitures et pas aux
pilotes. McLaren pourrait donc acheter la place d'un pilote
qualifié, mais l'équipe ne semble pas avoir cette volonté. Il
faudrait également qu'elle trouve une équipe prête à lui céder sa
place.
Alonso visait la victoire pour remporter la Triple Couronne. Il ne
lui manque qu'un succès à Indianapolis, où il a abandonné en 2017
après avoir mené. Il a déjà gagné le Grand Prix de Monaco et les 24
Heures du Mans, qu'il va encore disputer en juin, avant de quitter Toyota.
McLaren reconnaît sa responsabilité
Cette élimination est un gros coup dur pour McLaren. L'équipe a
décidé de monter sa propre structure pour ce projet, avec le
soutien de Carlin, alors qu'elle s'appuyait uniquement sur
Andretti, l'une des meilleures équipes du championnat, en 2017.
« Cette expérience a été très émouvante et difficile, pas
seulement pour moi mais pour toute l'équipe, » indique Gil de
Ferran, directeur sportif de McLaren et vainqueur de la course en
2003. « Je tiens à en profiter pour présenter nos excuses à
nos supporters et les remercier, pas seulement ceux ici aux
Etats-Unis mais dans le monde entier, qui ont suivi notre
évolution. Je tiens à remercier notre équipe : les mecs ont
travaillé pendant plusieurs mois, surtout le dernier mois, donc ils
ont fait un énorme travail et ils n'ont pas compté les
heures. »
« C'est un sport très difficile. Nous ne l'avons vraiment pas
sous-estimé. Nous savions que ce serait un très gros défi. J'ai
déjà vu ça. J'ai déjà vu des gens incroyables ne pas se qualifier
pour la course. Nous savions vraiment que ce serait
difficile. »
« Je tiens à présenter mes excuses à nos partenaires et à les
remercier, ils ont été fantastiques et ils nous ont vraiment
soutenus dans cette aventure. Je remercie aussi toute la communauté
de l'IndyCar, qui nous a accueillis à bras ouverts. Tout le monde,
les officiels, les responsables de la sécurité, toutes les autres
équipes, tout le monde en IndyCar, ils ont été chaleureux et ils
nous ont soutenus. »
« Enfin, je tiens à remercier Fernando. Nous ne lui avons pas
donné une voiture suffisamment rapide mais il l'a pilotée comme le
champion que nous savons qu'il est, surtout pendant les trois
derniers jours. Cela a été incroyablement intense et très
difficile, et nous n'aurions rien pu lui demander de
plus. »
« Dans mes 35 ans dans le monde de la course, c'est mon
expérience la plus douloureuse mais nous sommes des compétiteurs.
Nous respectons ce lieu et c'est l'un des plus gros défis dans le
monde de la course. L'expérience va renforcer l'équipe et nous
voulons revenir. »


