Fugue Chronostase : jouer à la poupée... horlogère

Jeune marque française, Fugue, avec sa Chronostase, chamboule les codes du marché, avec une modularité inédite. Carrures, bracelets : c'est du sur-mesure.
Depuis la démocratisation des Nato, les amateurs ont compris
qu'on pouvait jouer à la poupée avec sa montre et coordonner le
bracelet à sa tenue vestimentaire. Mais Fugue pousse la
personnalisation encore plus loin. La marque vous est inconnue ?
Rien d'anormal puisqu'elle est officiellement née en 2017 et que la
commercialisation des montres n'a débuté qu'en février 2018.
Fugue, c'est avant tout l'histoire de Leopoldo Celi, contaminé par
le virus horloger après que son père lui a offert sa première belle
montre à 20 ans. C'est le déclic : il veut créer sa propre tocante
et s'associe entre autres à Marc Tran, un designer ayant notamment
oeuvré pour Jaguar. Les nouvelles marques fleurissant à qui mieux
mieux, grâce notamment au succès des plateformes coopératives,
aussi fallait-il se démarquer. Ce sera la modularité.
Un container, des dizaines de possibilités
La caractéristique principale de la Fuge Chronostase, c'est ce
container en acier (31 mm) embarquant le cadran (4 couleurs
différentes), le mouvement (un Sellita SW-200 battant à 28.800
alternances/heure) et ce superbe saphir ''cheminée'', dont
l'intégration laisse pantois. Nous avons eu la pièce entre les
mains et croyez-nous, l'assemblage et la précision apportée à la
découpe des divers éléments sont dignes de maisons bien plus
renommées. On aime les index en relief, les aiguilles au design
original et les parenthèses sur le cadran, évoquant la fugacité du
temps qui s'écoule.
Mais on vous parlait de modularité... Ce container vient se
clipser, par l'arrière de la carrure, dans cette dernière. Il est
maintenu par quatre minuscules billes en acier montées sur
ressorts, qui viennent faire pression dans les encoches internes de
cette carapace externe. Là aussi, la réalisation ne souffre d'aucun
grief et il n'y a absolument aucun jeu entre le module
cadran/mouvement et la carrure. La tige de remontoir n'a pas besoin
d'être manipulée dans l'opération et la couronne, non vissée, se
retrouve protégée par les épaulements. La carrure est proposée en
acier brut, PVD or ou PVD noir. Comme Fugue commercialise quatre
bracelets en cuir (beige, bleu, marron ou noir) ou quatre Perlon
(bleu ciel, jaune, noir ou olive), le nombre de déclinaisons
disponibles avoisine la centaine !
50, 60 ou 70 ?
50, 60 ou 70 ? Ces chiffres ne font pas référence, fort heureusement, aux diamètres disponibles mais à l'époque qui vous inspire le plus. La carrure années 50 est ronde (38 mm) et la seule à disposer des pompes amovibles. La panoplie années 60, celle présentée en photo, est plus imposante (40 mm) et se démarque avec ses lignes saillantes et ses cornes longues. Quant à la carrure ''seventies'', elle est monobloc et plus massive. Fugue commercialise un coffret comprenant les trois atours et deux bracelets à un tarif attractif de 1.400€. Tout l'intérêt de ce container extractible réside dans la multitude de déclinaisons et la marque travaille déjà sur des formes plus sportives, voire un chronographe. Plus de renseignements sur www.fuguewatches.com


