Trulli J'ai la voiture pour me battre
Jarno, une quatrième place à Sepang, êtes-vous satisfait ?
C'est superbe ! Je voulais vraiment cette quatrième place et je la dédie à toute l'équipe. Ils ont fait un superbe travail au cours de l'hiver, ils m'ont donné une voiture pour me battre, ils me soutiennent et l'équipe de course a fait du très bon travail pendant tout le week-end en Malaisie.
Pensez-vous que ce résultat représente les performances de la TF108 ?
L'équipe a fait du bon travail tout le week-end et on méritait de se battre à l'avant. Je me suis battu avec les McLaren pendant la plus grande partie de la course et peut-être qu'ils étaient un peu plus rapides que moi par moments, mais je n'ai jamais abandonné et nous semblions très compétitifs. Dans les derniers tours, Lewis Hamilton était menaçant mais j'ai réussi à me battre et les 13 derniers tours ont ressemblé à un relais de qualifications, sans respiration. La Malaisie, avec la chaleur et l'humidité, n'est peut être pas le meilleur endroit pour faire ça !
Que s'est-il passé au premier virage, où nous avez perdu quelques positions ?
Je suis parti troisième mais je suis sorti un peu large au premier virage. Je n'ai vraiment pas vu Nick Heidfeld à l'extérieur, et en fait, c'est difficile de voir les voitures avec la protection latérale qui a été surélevée. Nous nous sommes un peu touchés et j'ai perdu des places au profit de Kubica, Webber et Hamilton.
Cela aurait été mieux de passer le premier virage en troisième position, mais je ne pense pas que j'aurais pu conserver une place sur le podium parce que notre rythme n'était pas aussi bon que pour certains autres. Je pense que la quatrième place était probablement la meilleure possible et nous y sommes parvenus, donc c'est bien.
Étiez-vous inquiet par Hamilton vers la fin ?
Je me contentais d'attaquer et d'attaquer. J'étais avec les pneus durs et nous avons eu du mal avec ces pneus, les pneus tendres étaient meilleurs. Je faisais tout ce que je pouvais, j'ai tout donné et je me suis battu jusqu'à la fin.
Hamilton est revenu dans l'avant dernier ou le dernier tour, mais dépasser est une autre histoire. C'est le genre de résultat auquel on peut s'attendre quand on fait du bon travail et quand la voiture est bonne. Je crois que nous avons la voiture pour nous battre cette année et c'est une grosse motivation parce qu'avec la voiture de l'an dernier, je ne pouvais pas le faire.
Étiez vous confiant dès le début pour être en mesure de marquer des points ?
Oui, c'était un week-end assez satisfaisant parce que nous avons toujours été dans les six ou sept meilleurs. Nous avons fait de longs relais lors des essais de vendredi et j'étais confiant pour les qualifications, même si c'était tellement serré que tout pouvait se passer. Un dixième de seconde pouvait faire une grosse différence sur les qualifications. En Q3, si j'avais été un dixième plus rapide, j'aurais été le troisième, et si j'avais un dixième plus lent, j'aurais été septième.
C'est la compétitivité de la Formule 1 en ce moment. Mais la voiture était bien équilibrée et nous avons trouvé de bons réglages qui ont amélioré la situation dès la première séance. Dans l'ensemble, nous étions au niveau que nous attentions après les essais de Barcelone. Les McLaren et les Ferrari sont clairement devons nous, et nous sommes peut-être deux dixièmes derrière BMW, mais nous pouvons nous battre avec le reste.
Êtes vous satisfait que la pluie ne soit pas venue ?
Nous aurions dû faire avec de toute façon, mais je préfère des conditions sèches et stables parce que parfois, c'est vraiment mauvais quand il pleut en Malaisie.
La disparition des aides au pilotage pose-t-elle problème ?
C'est vraiment plus difficile. Nous devons être prudents mais je ne dirais pas que c'est dangereux parce que nous devons piloter avec ce que nous avons, nous avons la sécurité suffisante en Formule 1 et c'est bien de ne pas avoir d'aide au pilotage. On prend plus de plaisir.
D'un point de vue physique, comment s'est déroulée la course dans ces conditions ?
Ce n'était pas trop mauvais mais vers la fin, il faisait vraiment chaud après avoir tant attaqué. Mais pendant la course j'étais tellement occupé à piloter à fond pour garder Hamilton derrière moi que je n'avais pas le temps d'y penser. Par rapport à ce à quoi nous étions habitués en Malaisie, c'était un peu plus frais cette année, mais l'humidité a fait que c'était encore assez déplaisant.
Timo a dû attendre avant de rejoindre Sepang, mais qu'avez-vous fait entre l'Australie et la Malaisie ? Aviez-vous un entraînement spécial pour vous préparer à l'humidité ?
Normalement, nous avons deux ou trois semaines entre les deux courses mais cette année, il n'y avait qu'une semaine donc il y avait très peu de temps pour faire quelque chose.
J'étais désolé pour Timo quand j'ai appris que sa liaison à Sydney avait été annulée et qu'il avait attendu 40 heures avant de rejoindre Kuala Lumpur, en plus le jour de son anniversaire. Je n'ai pas eu de problème parce que je passais par Brisbane et tout s'est bien passé.
J'ai juste tenté de me détendre. Je me suis entraîné une fois que j'étais en Malaisie mais en fait, mais c'était déjà fait. Si on n'est pas dans une bonne condition en arrivant, c'est un peu tard. Toyota a fait venir des médecins qui donnent de bons conseils sur la nutrition et, bien sûr, pour nous maintenir en forme.
Vous avez fait des essais à Bahrein pendant l'hiver, donc espérez-vous une nouvelle bonne course ?
Nous avons eu des essais positions à Bahrein et nous savons à quoi nous attendre avec notre voiture. Nous devons l'améliorer en permanence pour pouvoir menacer les top teams mais je pense que nous pourrons encore nous battre pour le top six. Les meilleures voitures sont un peu hors de portée mais nous avons montré en Malaisie que nous avons le potentiel pour obtenir de très bons résultats quand tout se passe bien avec la voiture et que l'équipe fait un travail parfait.
Interview conduite et fournie par Toyota