Vente de Spyker: tentative d'explication

Un véritable imbroglio, désormais systématique dès que le nom "Antonov" rôde dans une affaire, caractérise la cession de Spyker à North Street Capital.

Spyker Cars appartient à Swedish Automobile NV (Swan), l'actuel propriétaire et gérant de Saab, une marque placée sous protection judiciaire en voie d'un plan de restructuration. Spyker, présidé par Victor Muller (président de Swan et de Saab) fabrique des voitures sportives à très petits volumes, via, notamment, le constructeur/coachbuilder CPP. CPP, Coventry Prototype Panels est une société appartenant à CPP Global Holdings Ltd, dont le principal investisseur n'est autre que Vladimir Antonov, intéressé un temps dans le rachat de Saab. Via plusieurs sociétés d'investissement, (Gemini, Concers Group…) Vladimir Antonov est aussi le propriétaire indirect de Spyker. Plus pour longtemps.

Victor Muller écarte Vladimir Antonov

Lorsque que Victor Muller souhaite séparer Spyker de Saab (Spyker a racheté Saab en 2009) afin de créer Swedish Automobile NV, CPP et CPP Global Holding signent un accord pour racheter Spyker. En quelques sortes, Spyker serait céder à Spyker puisque l'acheteur se révèle être l'investisseur principal. Mais l'accord s'est terminé en juin dernier et Victor Muller, toujours président de Spyker, vend alors cette semaine la marque, à une société américaine (North Street Capital), en garantissant son poste de président de Spyker. Vladimir Antonov, toujours investisseur (pour l'instant) perd la possibilité de posséder et présider Spyker.

Vendre Spyker contre de l'argent

CPP assure que les discussions pour le rachat de Spyker ne sont pas finies et que le soutien technique de CPP à Spyker n'est pas remis en cause. L'ex-usine Jaguar de Coventry, rachetée par CPP fabriquera encore des Spyker aux cotés des futures Jensen Interceptor.
Derrière tout ce problème financier et ce jeu des investisseurs existe une bonne raison. Pourquoi Victor Muller vendrait Spyker à quelqu'un d'autre que Vladimir Antonov ? Leur relation est pourtant constante depuis la reprise de Saab… Peut-être que le besoin criant de liquidité pour Saab a poussé Victor Muller à tourner le dos à son ami investisseur.

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