Le Grand Prix d'Autriche a marqué un coup d'arrêt pour Renault. Nico Hülkenberg a abandonné à cause d'un souci de turbo et Carlos Sainz a fini hors des points, en raison des problèmes de blistering sur ses pneus. Le constructeur français restait sur une série de 10 courses dans les points, la plus longue depuis son retour, et il avait marqué des points dans chacune des huit premières courses de la saison.
« Après une belle série de huit arrivées consécutives dans les points jusqu’à notre Grand Prix de France, l’Autriche a fait l’effet d’un réveil brutal, » reconnaît Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing. « Même si le circuit n’était pas à notre avantage, nous devions faire mieux. »
Haas et Force India, les rivaux directs de Renault au championnat, ont en plus fait le plein de points : « Les circonstances de course ont de plus joué contre nous avec trois abandons parmi les monoplaces de pointe, propulsant nos rivaux dans le haut du classement de la course, » déplore Abiteboul.
Une deuxième course à domicile pour se relancer
Renault veut se relancer dès ce week-end, au Grand Prix de Grande-Bretagne. Silverstone est situé à proximité de l'usine châssis d'Enstone. Renault devra progresser pour retrouver les points.
« La marque des grandes équipes est de réagir très vite et de revenir plus fortes, » estime Abiteboul. « Même s’il y a peu de temps entre l’Autriche et Silverstone, nous devons améliorer la fiabilité, retrouver notre niveau habituel de compétitivité et mieux comprendre le fonctionnement des pneumatiques. »
« Nous sommes conscients du défi qui nous attend à Silverstone, mais nous ne lâcherons rien pour atteindre nos objectifs. Voir nos deux voitures à l’arrivée pour notre deuxième course à domicile, tout près de l’usine d’Enstone, nous donnerait un second souffle. »
La plupart des membres de l’équipe vivent assez près du circuit. Cette proximité peut devenir un avantage : « On essaie toujours de faire de son mieux, » précise Nick Chester, le directeur technique châssis. « On prend un maximum d’éléments dès que l’occasion se présente. Cela ne change pas notre programme, mais c’est un peu plus simple à Silverstone. Si quelque chose est prêt au dernier moment, on peut le transposer directement en piste. C’est l’avantage du terrain ! »
Cette situation est d’autant plus utile que cette course sera la troisième en trois week-ends, une première dans l’histoire de la F1 : « C’était assez compliqué d’un point de vue logistique, notamment pour la révision des voitures et le remplacement des éléments ayant atteint leur kilométrage, » indique Chester. « Cela l’est aussi pour les mécaniciens avec cet enchaînement assez intense. Silverstone offre un atout en étant situé près de l’usine. Il est alors plus aisé d’apporter des pièces au circuit, mais le challenge reste entier comme nous arrivons à la fin de ce cycle de trois courses. »