Montréal devait montrer l'ampleur des progrès de Renault. Après sa première journée d'essais, le motoriste français a toujours un gros retard sur Mercedes.
« Comme prévu, nous avons connu un vendredi compliqué, » déclare Rémi Taffin, le responsable des opérations en piste de Renault Sport F1. « Nous avions bien conscience que les longues lignes droites nous poseraient problème puisque les périodes d’accélération continue et l’importance de la vitesse de pointe ne permettent pas à notre groupe propulseur d’exprimer toutes ses qualités. »
« Nous accusons toujours du retard par rapport à Mercedes (...) et, au vu des temps au tour, nous constatons un manque de performance globale. »
Renault peut réduire l'écart
Cette première journée d'essais a cependant permis à Renault de recueillir des données qui devraient lui permettre de réduire l'écart.
« Il y a un certain nombre d’ajustements que nous allons pouvoir effectuer, » souligne Taffin. « Même si nous ne sommes sans doute pas en mesure de renverser totalement la situation, nous disposons d’une marge de progression qui devrait nous permettre de nous rapprocher des avant-postes. »
Renault a aussi des données pour la consommation: « Il se peut que la limite des 100 kg d’essence soit dépassée durant le Grand Prix, il est donc crucial d’utiliser au mieux l’énergie récupérée au freinage et à l’échappement. Nous estimons bien maîtriser cet aspect. »
Encore des problèmes de fiabilité
La fiabilité a encore posé problème chez Renault, avec des soucis chez Toro Rosso. Jean-Eric Vergne a eu un problème de batterie et Daniil Kvyat une fuite d'huile.
« Un problème de batterie s’est manifesté sur la voiture de Jean-Eric Vergne (...) puis nous avons dû remplacer le groupe propulseur de Daniil, » confirme Taffin. « Malgré ces différents obstacles, nous avons tout de même réussi à enregistrer de précieuses données. »