La Nissan GT-R, monstre japonais surnommé Godzilla dans son pays natal, sera bientôt remplacée. Equipée d’un V6 3.8L biturbo développant 550 chevaux et 632Nm de couple, la bête est pensée pour la performance et fait rougir certaines des plus prestigieuses sportives sur ce point. Déjà produite en petite série, elle devrait bientôt s’offrir un baroud d’honneur avec une version préparée chez Nismo (Nissan Motorsport) encore plus exclusive avant de laisser la place à une nouvelle génération.
Nombreuses sont les rumeurs entourant cette future GT-R, dont le développement et les ambitions devraient connaître quelques changements.
Nouveau responsable, nouvelle vision
L’ingénieur en chef de l’actuelle GT-R (R35) ainsi que des précédentes depuis des années, Kazutoshi Mizuno, s’est retiré. Il a laissé sa place à Kinishi Tanuma, qui officie déjà sur les GT-R (ex-Skyline GT-R) depuis longtemps, et avait notamment présenté un concept à volant à gauche dès 2001, bien avant que le modèle ne soit exporté.
Dans un entretien avec Automotive News, il affiche ses ambitions de gagner à la fois en qualité et en volume de production sur la prochaine et septième itération du coupé, notamment pour les Etats-Unis qui en sont le plus important marché. Il s’y trouve actuellement afin d’étudier le territoire, et discuter avec les revendeurs comme avec les clients.
Garder une production artisanale
Le moteur étant assemblé à la main par quatre artisans appelés "takumi", Tanuma est conscient de la difficulté d’augmenter la cadence : "Les takumi sont des maîtres artisans. Cela fait partie de notre valeur. C’est une part importante de notre ADN. Devenir maître takumi demande de se former pas à pas. Seuls leurs doigts comprennent la qualité. Et si vous n’atteignez pas le bon niveau de compétence, vous ne pouvez pas être takumi. Aujourd’hui nous en avons quatre, et nous sommes en train d’en former un nouveau."
A la question de savoir à quoi l’on reconnaît le talent d’un Takumi, il répond: "Démarrez le moteur et écoutez."