F1 - Règlement sportif: ce qui change en 2015

A quelques jours du début de la saison 2014, Sport Auto fait le point sur toutes les nouveautés du règlement sportif, avec des pénalités revues.

Comme chaque année, le règlement sportif est ajusté, notamment pour donner plus de souplesse aux commissaires de course.
Les points doublés et les départs arrêtés après une intervention de la voiture de sécurité, deux mesures très critiquées, ne sont pas au programme.

Les pénalités sur les groupes propulseurs revues

Les pénalités sur l'utilisation des groupes propulseurs évoluent légèrement. Les pilotes disposeront de quatre groupes propulseurs cette année, contre cinq l'an dernier.
Si un pilote utilise un des six éléments du groupe propulseur dans un cinquième exemplaire, la pénalité sur la grille est toujours de 10 places. S'il utilise un autre élément dans un cinquième exemplaire, la sanction reste de cinq places. Ce n'est toujours que l'utilisation d'un élément dans un sixième exemplaire qui entraîne une nouvelle pénalité de 10 places.
En 2014, si un pilote était trop loin pour effectuer l'intégralité de sa pénalité, le reste était reporté sur la course suivante, et uniquement cette course.
Maintenant, les places de pénalité qui restent à appliquées seront compensées par des sanctions en temps en course. S'il reste de une à cinq places de pénalité à effectuer, le pilote aura cinq secondes de pénalité juste avant un arrêt aux stands. S'il en a de six à 10, il recevra un drive-through. S'il en a de 11 à 20, il devra faire un stop and go de 10 secondes. S'il en a plus de 20, la pénalité sera définie par les commissaires de course mais elle sera visiblement un temps ajouté.
A noter que si l'intégralité du groupe propulseur est remplacé, la sanction sera de partir du fond de la grille, et plus des stands.

La fin des points doublés

En 2014, la mesure des points doublés pour la dernière course a été très critiquée. Elle n'a pas eu le moindre impact sur l'attribution du titre, en ne parvenant pas à atteindre son principal objectif, augmenter mécaniquement le nombre de candidats au titre.
Face aux critiques, la mesure a été supprimée cette année. La dernière course offrira autant de points que toutes les autres épreuves.
Le risque est de voir un pilote titré plus tôt ou d'avoir moins de candidats au titre en fin de saison, mais l'équité sportive sera mieux respectée.

Des pénalités supplémentaires

L'éventail des pénalités continue de s'agrandir.  En 2014, des pénalités de cinq secondes, à effectuer lors d'un arrêt ou après la course si le pilote n'avait plus l'intention de passer aux stands, ont été introduites. Les commissaires pourront également donner des pénalités de 10 secondes désormais. Ces sanctions sont moins sévères qu'un drive-through, un passage obligatoire dans les stands à vitesse limitée sans s'arrêter, ou un stop and go, un arrêt devant le stand mais qui n'est pas effectué lors d'un changement de pneus.
Un départ dangereux des stands après un arrêt entraînera un stop and go de 10 secondes. Si un pilote continue à rouler dans ces conditions, il recevra une autre pénalité.
Les retards sur la grille seront sanctionnés plus durement. Si un membre d'une équipe ou du matériel est encore présent sur la grille plus de 15 secondes après le signal, le pilote sera obligé de partir des stands. Il aura un stop and go de 10 secondes s'il ne le fait pas.

L'introduction de la voiture de sécurité virtuelle

Suite au tragique accident de Jules Bianchi, la FIA a souhaité mieux encadrer la vitesse des pilotes dans une zone sous double drapeau jaune, qui signifie qu'il y a un danger en piste. Elle a donc introduit le concept de la voiture de sécurité virtuelle.
Quand le signal lumineux « VSC » (pour Virtual Safety Car) sera visible sur une zone du circuit, les pilotes devront respecter un temps précis entre le début et la fin de la partie concernée. Le découpage selon les postes de commissaires, qui existait déjà, sera utilisé pour indiquer les limites de la zone.
La direction de course annoncera la fin de la procédure avec un délai entre 10 et 15 secondes. Le texte VSC passera au vert pour marquer le retour aux conditions normales de course. Il restera vert pendant 30 secondes.

Pas de restart avec la voiture de sécurité

La FIA avait prévu d'introduire des départs arrêtés après les interventions de la voiture de sécurité, afin d'augmenter le spectacle.
Les pilotes ont jugé ce procédé artificiel et face aux critiques sur la sécurité, la mesure a finalement été abandonnée.

Et aussi...

En cas de drapeau rouge, les pilotes ne devront plus revenir sur la grille, mais rentrer aux stands.
Il n'y a plus que deux séances d'essais durant l'année, contre quatre en 2014 (voir le calendrier des essais privés).
L'utilisation des souffleries est plus limitées, en passant de 80h à 65h par semaine. Il n'est plus possible d'avoir qu'une seule soufflerie nommée mais il est désormais possibles de faire deux séances en une journée, et plus une seule. La CFD, l'étude de la dynamique des fluides par ordinateur, passe de 30 Teraflops à 25 Teraflops.
A la fin d'une intervention de la voiture de sécurité, les pilotes à un tour pourront encore la doubler et revenir dans le tour des leaders. La Safety Car rentrera à la fin du tour suivant désormais, même si les pilotes ne sont pas revenus juste derrière les leaders. Le but est de réduire la durée des interventions de la voiture de sécurité.
Le couvre-feu dans la nuit du vendredi au samedi passe de six à sept heures. Il passera à huit heures en 2016. Il y aura deux jokers, ce que prévoit le règlement habituellement, mais il y en avait exceptionnellement six l'an dernier, pour l'introduction du groupe propulseur.
La mesure du parc fermé est désormais en vigueur dès la fin de la troisième séance d'essais libres, et plus après la fin des qualifications.
L'interdiction des couvertures chauffante sur les pneus a été abandonnée. Elle est évoquée depuis plusieurs années.

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