Melkus fait face à la banqueroute

C’est toujours une triste nouvelle d’apprendre qu’un petit constructeur, voire même plutôt artisan, fait face à la banqueroute. Surtout quand il avait réussi à subsister pendant plus d’un demi-siècle. C’est le cas de Melkus, fondé en 1959 et spécialisé dans les voitures de sport. Il faut dire que l’histoire de la marque avait été mouvementée. C’est le pilote allemand Heinz Melkus qui avait lancé sa propre marque ne produisant... qu’un seul modèle! Nommé RS 1000, elle a été produite au total à 101 exemplaires jusqu’en 1986, date de la première fermeture de la marque.
Puis sous l’impulsion du fils Peter Melkus, l’entreprise renaissait de ses cendres, avec pour objectif de remplacer la RS1000.

Lotus exige germanique

Quatre cylindres turbo de 2 litres développant à la demande de 325 à 375 chevaux, boite manuelle ou double embrayage six vitesses et seulement 975 kilos sur la balance, telles sont les caractéristiques techniques de la nouvelle venue. Avec ses faux airs de Lotus Exige, la RS2000, présentée en 2008, expédie le 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes et atteint 270 km/h en pointe.
Et comme clin d’œil à son unique aînée, elle a gardé les portes papillons et ses phares avant cachés sous des glaces. L’habitacle, habillé de cuir et d’Alcantara se veut très luxueux. Le prix était en rapport avec la rareté de l’engin (25 exemplaires par an): près de 150.000 euros.

Sale temps pour les artisans

Mais la conjoncture actuelle ne réussit visiblement pas aux petits constructeurs. C’est un autre allemand, Artega, qui produisait la GT (virulente concurrente de la Porsche Cayman S), qui a déposé le bilan pas plus tard que début juillet.
Cette fois-ci, c’est Melkus qui a fait savoir par la voix de Sepp Melkus, petit-fils du fondateur, que les objectifs de ventes étaient loin d’être atteint impliquant soit de réinjecter des fonds, soit de faire face à la banqueroute. La priorité aujourd'hui est la recherche d’investisseurs pour relancer la production et assurer l’avenir.