Jean-Eric Vergne a survolé le meeting de Budapest, avec deux victoires en deux courses. Le membre de l'équipe de France FFSA a repris la tête du championnat à son équipier chez Carlin, Robert Wickens. Il fait le point sur ce meeting et sur la première partie de saison.
Vu de l'extérieur, ce meeting a semblé facile...
Ce n'est jamais facile car tout peut arriver dans une série aussi complexe. Une petite erreur de pilotage ou dans les stands et c'est tout votre week-end qui s'effrite. Mais je dois avouer que j'avais une voiture superbe. Donc oui, après avoir trouvé la performance en essais libres et en qualification, il était plus facile de gérer les deux courses.
Vous avez visiblement mis l'accent sur les qualifications ce week-end...
C'est une certitude, il n'est pas facile de dépasser sur le Hungaroring et la place sur la grille est extrêmement importante. Mais c'est vrai, depuis le début de l'année la qualification a souvent été compliquée. Mais on a une bonne voiture et il fallait éviter de tomber dans le piège de tout changer. L'essentiel était de se regrouper et de tout bien mettre dans l'ordre.
Que vous manquait-il auparavant ?
Il n'y a pas de recette spéciale, il faut faire du bon travail le vendredi pour être sur une rampe de lancement en qualification et en course. Au Motorland j'avais dû faire l'impasse sur les essais libres, à Monza j'avais mis du temps à prendre mes marques et à Monaco tout était allé de travers. En Hongrie, on a réuni les morceaux du puzzle. Honnêtement, il ne manquait pas grand-chose jusqu'au Hungaroring.
Wickens est un pilote expérimenté qui connaît Carlin depuis 2008...
C'est clair, Robert est un très bon pilote et plus expérimenté que moi. J'ai dû apprendre à son contact, apprendre la série également car ça n'est malgré tout que ma première année dans ce championnat. Ça commence à payer... J'ai eu un peu de malchance et j'ai perdu quelques points pour diverses raisons lors des trois derniers meetings. Une saison est faite de hauts et de bas et plus on se rapproche du plus haut niveau plus il est difficile de tout mettre dans l'ordre. Quand c'est le cas, avec Carlin on prouve ce que ça peut donner !
Ces deux victoires marquent-elles un tournant dans la saison ?
Effectivement, combler 30 points de retard et en marquer 34 de plus que mon équipier, c'est un tournant mathématique et probablement psychologique car la remontée est spectaculaire. C'est un tournant mais je dirais que c'est comme sur un circuit : il y a des tournants, il faut tous bien les négocier. J'ai pris de l'avance dans le virage hongrois, j'espère que je le renforcerai par la suite. Il fallait marquer les esprits avant la pause estivale et je suis content qu'on y soit parvenu en Hongrie.
Prochain rendez-vous à Silverstone, où vous avez été titré en F3 britannique...
C'est un circuit qui me réussit bien depuis le début et j'espère que ça va continuer ! J'habite là-bas, j'y ai obtenu quelques victoires capitales et j'apprécie le tracé. Je n'y serai pas dans mon jardin mais je pense qu'on devrait être performants. Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué mais pour l'instant ça s'est toujours bien passé dans les enchaînements rapides et je pense donc que Silverstone pourrait nous sourire.
Et ensuite un meeting à domicile, au Paul Ricard...
Ça fait très plaisir de courir en France et j'adore ce circuit... mais c'est trop loin pour y penser ! Je préfère prendre les courses une à une.
La régularité sera-t-elle votre principal objectif en fin de saison ?
Un échec n'est jamais facile à digérer mais dans un championnat comme celui-ci il est facile de perdre sa confiance et sa lucidité. L'erreur à ne pas commettre est de trop se remettre en question lorsque l'on sait que l'on a le package pour faire de grandes choses. Il faut faire abstraction du passé et rester concentré. Il y a des moments de doutes, mais ils ne doivent jamais prendre le dessus.
L'opposition peut-elle venir de Wickens ?
Ce week-end, j'ai prouvé qu'il est possible de rattraper un gros retard. Canamasas était très rapide en Hongrie, d'autres le seront ailleurs. C'est vrai, certains pilotes ont été irréguliers mais le championnat reste très ouvert. Korjus, Ricciardo, Rossi, Costa peuvent trouver le déclic et combler leur retard en un seul meeting comme je l'ai fait en Hongrie. Il ne faut surtout pas baisser la garde ! Rien n'est gagné pour Carlin et encore moins pour moi.
Communiqué de presse Equipe de France FFSA
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