Alain Delon a beau pester contre la vente Artcurial à Rétromobile, et la Collection Baillon, celle que tout le monde attend de voir passer sous le marteau du commissaire-priseur Hervé Poulain n’est autre que son ex-Ferrari 250 GT SWB California Spider (châssis court) de 1961.
Elle est l’une des 59 pièces trouvées dans la propriété de Roger Baillon, un industriel qui a collectionné parmi les plus beaux modèles de la première moitié du 20ème siècle en vue de se constituer un musée... et qui suite à la faillite de son entreprise, les a laissé dormir durant 40 ans. La Ferrari 250 GT California Spider a eu droit, elle à un traitement de faveur : cachée dans le garage sous des piles de journaux automobiles, elle a résisté, tant bien que mal, au temps et aux éléments.
Pedigree d'exception
Qui de mieux pour nous en parler que Matthieu Lamoure, directeur d’Artcurial Motorcars, rencontré lors de l’ouverture à la presse de cette fameuse exposition de la Collection Baillon.
Il nous rappelle que la voiture a été présentée neuve au salon de Paris en 1961, qu’il s’agit de l’un des 37 exemplaires produits, et qu’avec sa feux carénés, elle Achetée neuve par Gérard Blain, scénariste et acteur, elle avait été revendue à Alain Delon (d’où la polémique...) qui ne la gardera que 2 ans, mais qui l’immortalisera notamment en l’utilisant au quotidien, entre les tournages, notamment avec Jane Fonda à ses côtés! Découvrez son histoire en vidéo sur ce lien.
Vendue 16,3 millions !
Ce pedigree a-t-il fait monter les enchères ? Assurément ! Cette Ferrari 250 GT SWB California Spider était estimée entre 9 et 12 millions d’euros. Le commissaire-priseur, Maitre Hervé Poulain, vient de l'adjuger 16,3 millions d'euros frais inclus (14,2 millions d'euros hors frais). La mise de départ de cette exceptionnelle auto débutait à 6 millions d'euros. C'est un record à deux titres pour Artucrial Motorcars qui, en adjugeant la plus chère Ferrari California Spider de la planète, s'offre aussi la plus grosse vente de son histoire.
Reste maintenant à savoir si son nouvel (et heureux propriétaire) choisira de conserver l'auto dans son jus (c'est l'ultime Ferrari California à n'avoir jamais été restaurée) ou bien de la remettre en état. Mystère...