Deux ans après son retour en tant qu'équipe, Renault retrouve son Grand Prix à domicile ce week-end, au Paul Ricard. Le constructeur a fait de gros progrès ces derniers mois et il est dans les temps de passage fixés au moment du rachat de Lotus. Il ne peut pas encore viser la victoire mais il veut briller sur son terrain.
« Nous ne sommes qu'aux premières étapes de notre voyage, » explique Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing. « La victoire n'est probablement pas à l'ordre du jour, mais en tant qu'écurie française, nous connaissons cette pression supplémentaire pour briller à domicile. Cette course nous procure aussi un surplus de motivation pour tous nous tirer vers le haut et bien travailler. »
Renault a consolidé la quatrième place du championnat au Canada : « Nous nous rendons sur le Circuit Paul Ricard dans la foulée de notre résultat positif de Montréal, » souligne Abiteboul. « Une fois de plus, nous y avons démontré notre excellent esprit d'équipe. Nous nous sommes remis d'un début de week-end difficile pour prendre dix points et faire un bon pas en avant au Championnat Constructeurs. Nous poursuivons également notre plan de développement sur le châssis. »
« Il faut donc maintenir cette dynamique en vue de ce rendez-vous très important dans le cadre de la reconstruction de l'équipe. »
« Nous devons égaler le travail accompli au Canada tout en incarnant ce degré de passion et de fierté en France. Nous avons hâte. »
Renault a une grande histoire au Paul Ricard
L'histoire de Renault est intimement liée à celle du Grand Prix de France. C'est sur cette épreuve que le constructeur a décroché son premier succès en F1, à Dijon.
« Chez Renault, le retour du Grand Prix de France nous apporte tous une dose d'émotion, » indique Abiteboul. « Toutes les personnes travaillant pour la marque sont fières de notre héritage sur cette épreuve. »
« En 1979, Renault y a obtenu sa première victoire dans la discipline avec Jean-Pierre Jabouille. René Arnoux était également présent sur le podium après l'un des plus beaux duels de l'histoire l'opposant à Gilles Villeneuve. »
« Nous avons ensuite signé neuf autres succès sur nos terres avec des pilotes figurant parmi les meilleurs de tous les temps : Alain Prost, Fernando Alonso, Damon Hill et Michael Schumacher. »
Une émotion particulière
Plusieurs membres de Renault ont vécu un Grand Prix de France. Rémi Taffin a rejoint le constructeur en 1999 et il a vécu un succès à Magny-Cours, en 2005.
« C'est toujours un plaisir de disputer le Grand Prix de France en tant qu'entreprise française, » souligne le responsable des moteurs. « Vous êtes chez vous, les spectateurs sont nombreux et le public est chaleureux. C'est un sentiment particulier, surtout lorsque l'on gagne. »
« C'est ce que nous avons fait en 2005 avec nos fusées bleues et Fernando Alonso ! Nous y avons connu de superbes batailles pour la victoire, puisque c'était aussi le cas en 2004 entre Fernando et Michael (Schumacher). Cette fois, nous avions malheureusement perdu avec notre stratégie à trois arrêts contre quatre de leur côté ! »
« Ce sont de beaux souvenirs, de beaux duels en piste et nous n'oublierons jamais la victoire en 2005. J'espère que nous aurons d'autres belles batailles en nous battant cette fois encore pour la plus haute marche du podium ! »
A Viry-Châtillon, où est située l'usine moteurs, l'engouement est palpable : « C'est vraiment particulier, » note Taffin. « Ils se sentent vraiment liés à leur Grand Prix. Si l'on regarde où Viry se situe, nous sommes près de Paris. On pourrait alors dire que Spa est bien plus proche que ne l'est le Circuit Paul Ricard ! Néanmoins, cela reste notre pays et nous pouvons le ressentir puisque nous l'attendons tous avec impatience. »