Comme Sakhir, Yas Marina est une course qui débute de jour et se termine de nuit. Toutes les séances sont repoussées de trois heures par rapport à une autre course, ce qui signifie que la première et la dernière séance d'essais se déroulent en plein après-midi, et que les autres sont en fin de journée. La tombée de la nuit et la chute de température qui l'accompagne changent les conditions. Seule la deuxième séance d'essais permet de bien préparer les qualifications et la course.
« Nous avons des essais de jour mais la course est au crépuscule, ce qui complique les choses, » explique Daniel Ricciardo. « En général, on n’analyse pas trop les séances de jour parce que de nuit, quand ça compte, la piste se rafraîchit et la voiture change énormément. »
« Je ne dirais pas ce que sont des séances inutiles, mais il faut les prendre avec un peu de précaution. »
Les conditions évoluent tout le temps
Le roulage de nuit ne pose pas de problème particulier aux pilotes, puisque les projecteurs sont allumés avant le départ et que les conditions de luminosité restent constantes. Mais avoir une seule séance d'essais dans des conditions similaires complique le travail des pilotes.
« Ca change un peu les choses, et cela rend la deuxième séance très importante à Abou Dhabi, » souligne Romain Grosjean. « C’est la seule séance où on a les mêmes conditions qu’en qualifications et en course. Il faut vraiment faire le travail à ce moment là. Qu’on soit sous le soleil ou dans l’obscurité fait vraiment une grosse différence. »
Kevin Magnussen estime que cette situation complique les analyses de l'évolution de la monoplace de séance en séance : « Pour régler la voiture durant le week-end, c’est difficile parce que toutes les séances se disputent sous des températures différentes, » explique le Danois. « Ce qu’on a dans la première séance n’est pas ce que l’on aura dans la deuxième. Ce n’est jamais comparable, et c’est la même chose entre la dernière séance et les qualifications. C’est difficile de préparer le week-end. »