Acheter une occasion (2022) : Mini Cooper S JCW (tarifs, atouts, technique)

Guillaume Alvarez

Au point de vue commercial, BMW a eu le nez fin en faisant de Mini une marque à part entière. Et si sur le plan de la conduite, certains modèles n’ont plus rien à voir avec le passé, la Cooper S JCW se distingue. Que vaut-elle en occasion ?

La Mini fête ses 60 ans ! Et parmi les innombrables versions, la plus prisée reste la Cooper S. Si les premiers millésimes, signés Austin, sont aujourd’hui collectionnés, ce n’est pas encore le cas des modèles fabriqués à partir de 2001 par BMW, propriétaire de Mini. Car de simple modèle, BMW en a fait une marque, en déployant une vaste gamme qui va de la 3 portes Hatch fidèle à l’originale, au SUV diesel !

Et cela fait trois générations que cette histoire dure, signe de la pertinence du concept. Le coup de génie de BMW est d’avoir su transposer l’esprit Mini à une citadine moderne et premium. Mais qu’est-ce que l’esprit Mini, au juste ? C’est d’abord un style fort, une ligne indémodable et personnalisable, sans cesse remise au goût du jour.

C’est surtout un toucher de route à part, grâce à une direction directe, un centre de gravité bas et 4 roues placées aux 4 coins. Des fondamentaux préservés, même si la Mini est de moins en moins… mini ! La faute aux normes de sécurité, mais aussi à la multiplication des équipements de confort, ce qui a fait grossir l’auto.

Jugez plutôt : des 3,05 m du modèle originel, les dimensions passent à 3,87 m pour la petite Hatch 3 portes, et même 4,30 m pour le SUV Countryman. Heureusement, cette inflation concerne aussi la salle des machines.

Ainsi, si la Cooper S JCW aligne désormais 306 ch, la deuxième génération de Mini « R 56 » qui nous intéresse ici, lancée en mars 2008, bénéficie de 211 ch. De quoi métamorphoser cette citadine en bombinette Entre la classique Hatch 3 portes, le break Clubman ou encore le cabriolet, il y a forcément une JCW faite pour vous. A déguster dès 15 000 € en occasion.

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Intérieur


L’intérieur joue la carte du néo-rétro avec ses petits basculeurs, ou en reprenant le gros compteur central circulaire, clin d’œil aux premières Mini anglaises. La Cooper S JCW étant une version de pointe, elle est bien dotée de série, même si on peut regretter quelques lacunes, comme l’absence de sièges Recaro, excepté sur la série limitée GP 2, suréquipée.

D’autres packs apportent une vraie plus-value, et peuvent justifier un surcoût, comme le Hot Spice ou le World Championship. Dans tous les cas, sachez qu’il n’existe pas deux Cooper JCW identiques, tant les options sont nombreuses. La qualité des matériaux est bonne, sans être exceptionnelle.

Vérifiez bien que les vitres, privées d’encadrement, s’alignent bien en fermant les portes, et sur le cabriolet, il faudra ausculter l’état de la capote et son mécanisme. En principe, il n’y a pas de soucis électriques, excepté au niveau du toit ouvrant, qui se bloque.

Carrosserie et structure


La Cooper S JCW reprend la coque et les ouvrants des Mini normales, et ce, sur toutes les carrosseries disponibles, les plus courantes étant la classique Hatch 3 portes, puis le break Clubman et le cabriolet. Sur toutes ces versions, les éléments sont en acier et, sauf accrochage mal réparé, cette mini ne rouille pas.

Pour se distinguer des Cooper S, les JCW reçoivent un kit carrosserie spécifique, très agressif, fait en matériaux composites peints couleur carrosserie. Celle-ci est très exposée, au niveau des parechocs, mais aussi des flancs.

Si les peintures sont de bonne qualité, ce n’est en revanche pas le cas des décorations, de simples autocollants dont les couleurs passent avec les UV. Quant aux optiques, sachez qu’en raison d’un manque d’étanchéité, ils laissent parfois passer de l’humidité.

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Moteur

D’origine, le 4 cylindres 1.6 turbo d’une Cooper S R56 développe déjà 184 ch. Une fois doté du kit John Cooper Works, monté en série à partir de novembre 2011, il compte 211 ch. Bien que disposant d’une chaîne de distribution censée durer la vie de l’auto, ce bloc de type N14, en fait un THP d’origine PSA, souffre d’une faiblesse chronique au niveau des tendeurs hydrauliques, dès 50 000 km.

Les signes qui doivent vous alerter sont des claquements à froid, causés par la chaîne qui se détend, et une surconsommation d’huile. Parfois, changer le tendeur suffit, ce qui coûte 210 € environ. Mais en cas de changement de la chaîne, profitez-en pour remplacer la pompe à eau, réputée fragile, ce qui coûte 1 240 € environ.

Mettre une huile très fluide 0W30, et s’assurer que le carter soit plein à 80 %, permet de limiter cette panne qui survient surtout à froid, en hiver. Bien que connu, ce vice de conception est rarement pris en charge par Mini. En outre, Mini a procédé à un rappel en janvier 2012, des soucis de refroidissement du turbo ayant été constatés.

A partir de 2012, BMW a revu, en interne, ce moteur qui a pris alors la désignation N18, ce dernier s’avérant bien plus fiable, même si quelques périphériques peuvent lâcher, comme la sonde de température moteur, mais aussi le radiateur.

Transmission

La Cooper S JCW prend le risque d’envoyer toute la puissance aux seules roues avant. Sans surprise, malgré la présence d’un antipatinage et d’un blocage électronique de différentiel, on sent bien que le train avant a du mal à digérer cet afflux de puissance. Ici, en cas de conduite sportive répétée, l’embrayage de la boîte manuelle à 6 rapports, mais aussi les pneus avant, font office de fusibles, et ce, dès 20 000 km.

Comptez 570 € de pièces pour l’embrayage et 415 € pour un train de pneus en 17 pouces. Il faudra prévoir de remplacer l’embrayage vers les 100 000 km, les pneus pouvant tenir 35 000 km environ. La boîte automatique, proposée en option à partir de novembre 2012, est plutôt rare sur cette version JCW.

Trains roulants

Les Cooper S et JCW ont exactement le même châssis. Les versions JCW bénéficient d’un freinage majoré avec à l’avant des disques ventilés de 316 mm équipés d’étriers fixes à 4 pistons, l’arrière recevant des disques pleins de 280 mm.

Côté suspensions, Mini laissait le choix entre la suspension d’origine, ou une Sport optionnelle, abaissant l’auto de 10 mm à l’aide de nouveaux amortisseurs et barres stabilisatrices aux diamètres augmentés, à l’avant comme à l’arrière.

Cette suspension permet de gagner en rigueur et vivacité, mais mieux vaut rester sur un billard, car en plus de perdre en confort, l’auto a alors tendance à lire toute la route, surtout si elle est équipée de pneus Runflat.

A noter que la rare série limitée GP 2 introduite en 2013, radicale tant sur la forme que sur le fond avec ses 218 ch, bénéficie de réglages spécifiques, en étant rabaissée de 20 mm avec des amortisseurs Bilstein sport, tandis que les angles de chasse sont augmentés.

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Identification

Le numéro de châssis (qui doit être visible sur la carte grise) figure sur un autocollant constructeur visible dans l’embrasure de la porte côté passager et sur le bol d’amortisseur, situé du même côté.

Où la trouver ?

Pour faire un achat sécurisé, c’est la filière à retenir, mais ce modèle, bien qu’encore présent en occasion, commence à se faire rare. Les Mini proposées, entièrement contrôlées et révisées, bénéficient d’une garantie de 2 ans, kilométrage illimité. Un service qui, bien sûr, se paye.


La Cooper S JCW jouissant d’un fort capital sympathie, il est possible de la dénicher en produit d’appel chez ces pros. Là encore, comme auprès du réseau, exigez le meilleur, c’est-à-dire une auto irréprochable bénéficiant d’une garantie totale, car vous la paierez au prix fort.

L’offre est ici la plus riche, avec les prix les plus attractifs, mais c’est ici aussi que se concentrent les exemplaires à problèmes ! Evitez les premiers millésimes produits jusqu’en 2012, et fuyez les modèles bidouillés à l’historique flou, assez nombreux. L’idéal est une première ou seconde main suivie par le réseau.

Avec plus de 4 500 membres inscrits, le cooper-S.fr est très actif sur la toile, et permet d’échanger avec des passionnés. Sinon, les clubs dédiés à la Mini sont nombreux, comme le Club Mini France ou le Mini’s Addict, mais ils sont plus tournés vers la Mini classique. www.cooper-s.fr.

Points forts

Poins faibles

Le choix de Sport Auto

Parmi le vaste choix dans les carrosseries, nous sélectionnerons la Hatch 3 portes, qui cultive l’esprit original. Et pour s’épargner toute mauvaise surprise, nous viserons un modèle postérieur à 2011 (23 000 €). Pour l’aspect collector, une rare JCW GP II poussée à 218 ch reste un Graal (24 000 € env.).

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