Mercedes n'a pas pu se battre pour la victoire à Monaco, et l'équipe n'a même placé aucun pilote sur le podium. Ferrari a été plus constante depuis le début de la saison. Toto Wolff pense que Mercedes n'est plus l'équipe favorite, mais désormais le challenger.
« J’aime la notion de challenger, parce que les gens veulent toujours que le challenger gagne ! » a déclaré le patron de Mercedes Motorsport au site officiel de la F1. « Nous le sommes probablement depuis le début de la saison. »
Mercedes a du mal à bien exploiter les pneus : « Nous entrons et nous sortons de la fenêtre (d’exploitation) des pneus. Nous n’avons jamais eu les deux voitures dans cette fenêtre pendant un week-end de course. »
« Nous avons vu une performance exceptionnelle de Valtteri à Sotchi, mais nous n’avons pas pu la reproduire sur la voiture de Lewis. Et nous avons vu une performance exceptionnelle de Lewis à Barcelone, mais pas sur la voiture de Valtteri. Donc oui, nous sommes le challenger, et oui, nous devons revenir, c’est la réalité du moment. »
Wolff espère que Mercedes va vite retrouver un meilleur niveau qu'à Monaco : « Nous espérons que c’était la pire course de la saison pour nous ! »
Hamilton espère des progrès rapidement
Lewis Hamilton se retrouve à 25 points de Sebastian Vettel au championnat. Il a vécu un deuxième week-end en retrait après celui de Sotchi. Il ne peut plus se permettre un nouveau week-end aussi difficile, et il espère des progrès rapidement.
« Je vais tout donner et les mecs vont tout donner pour tout comprendre, parce que nous ne voulons pas être dans cette situation, » a déclaré l’Anglais au Guardian. « Une nouvelle course comme ça et nous serons encore plus loin. »
« Nous devons vraiment améliorer notre compréhension de la voiture. Je serai à l’usine cette semaine. Nous ne nous faisons aucune illusion, nous ne sommes pas parfaits et nous avons encore des domaines à améliorer. Nous pensons encore que nous pouvons gagner, 25 points c’est beaucoup. Nous voulons remonter petit à petit. »
Hamilton confirme que Mercedes doit surtout travailler sur le fonctionnement des pneus : « C’est vraiment ce que nous devons essayer de comprendre cette semaine, » précise-t-il. « Il y a énormément d’éléments à prendre en compte pour comprendre pourquoi une voiture les fait marcher et l’autre non. »
Toto Wolff cible la même faiblesse : « Pour nous, tout tourne autour des pneus, pour les amener dans la bonne fenêtre, » détaille-t-il. « Nous avons une voiture rapide, mais elle n’aime pas les pneus. Maintenant, il faut comprendre cette animosité. Ferrari arrive à poser la voiture sur la piste et ça se passe bien du début à la fin, avec les deux pilotes, et c’est différent pour nous en ce moment. Je suis confiant pour qu’avec plus de données et plus de kilomètres, nous finissions par comprendre. »
L'équipe doit notamment mieux exploiter les ultra-tendres, et très vite puisqu'ils seront utilisés à Montréal : « Dès que nous comprenons les ultra-tendres, ça nous met dans une bien meilleure position, » souligne Hamilton. « Montréal a été un bon terrain de chasse pour moi par le passé, et j’ai l’intention que ça continue. Nous allons énormément travailler pour être certains que la voiture est assez bonne pour être devant ces Ferrari. »
A Monaco, Hamilton avait ces ultra-tendres en qualifications et il n'a pas réussi à entrer en Q3. Il les avait encore dans le premier relais et dès qu'il est passé sur les super-tendres, sa monoplace a eu un meilleur comportement : « Sans faire de changement, nous avons vu une voiture qui était en grande difficulté au début, mais après l’arrêt tout a mystérieusement changé et nous avons eu la voiture la plus rapide en piste, » explique Wolff. « Et juste après la course, Lewis a dit "Hey, l’adhérence est revenue !" Pourquoi, ça reste un mystère. »