Humeur : Mercedes et la bérézina

Voici notre humeur, après ce premier grand prix de la saison 2015. Il y a eu Mercedes, un duel Williams/Ferrari et... la bérézina des autres.

C'est le monde à l'envers. On craignait l'apocalypse il y a un an exactement, au même endroit, quand débuta la plus grande révolution technique de l'histoire. Mercedes risquait de dominer mais la concurrence comptait sur des défauts de jeunesse et des soucis de fiabilité pour ramasser les pots cassés.

Bérézina

Un an après, alors que tout devait être enfin maîtrisé et que les adversaires de Mercedes pouvaient se remettre sur le droit chemin, c'est justement là que tout a tourné à la catastrophe derrière des Flèches d'Argent en promenade de santé. Plus de Caterham, pas de Manor, Sauber devant le tribunal, Alonso absent, le moteur Honda en dernière ligne de la grille, Magnussen et Kvyat en panne dès le tour de mise en grille, la McLaren de Button en brasse coulée, Force India reléguée, Lotus en panne et dans le mur, Ferrari qui loupe deux arrêts de Räikkönen, Toro Rosso qui pourrit la course magnifique de son rookie Sainz Jr, Red Bull obligé de lutter avec une Sauber, un moteur Renault mal en point... La liste est longue, trop longue. Elle aboutit à une authentique bérézina.

Trois championnats en un

Devant, Mercedes a tout réussi. C'est une récompense pour une écurie qui gère tout bien. Budget, technique, politique, pilotes, développement, comportement, éthique... On atteint là la perfection. Or en F1, la compétence crée de gros écarts. Les W06 Hybrides sont plus d'une seconde au tour plus rapides que les Ferrari et Williams. Red Bull est à 1 tour. En 2015, il y aura un championnat entre Mercedes, devant un deuxième championnat intermédiaire, de bon niveau, entre Williams/Ferrari. Le reste ne sera que quelques miettes pour tous ceux qui ont failli. Certes on a déjà vu des premiers grands prix à la hiérarchie pas encore établie (Webber et Minardi 5e en 2002) mais un tel niveau, lors de ce GP d'Australie, n'est pas digne de l'exigence de la formule 1 et a produit un show désespérant. C'est étonnant, un peu triste, mais mérité.

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