Le Grand Prix du Mexique va faire son retour en fin de saison, à Mexico. Ce circuit a déjà accueilli le championnat, jusqu'en 1992, mais le tracé a été largement remanié cette année. De nombreuses courbes ont été redessinées, les virages du milieu du circuit ont été revus et la longue courbe à droite à la fin du tracé laisse désormais sa place à plusieurs virages.
Toutes les installations ont également dû être améliorées. Plus rien ne correspondait aux stands actuels du championnat, notamment pour la sécurité.
« Le plus gros défi ici est que c'était une piste de F1 extrêmement dépassée, » estime Charlie Whiting, directeur de course mais aussi responsable du département sécurité de la FIA, dans le magazine Auto, publié par la FIA. « Donc toutes les avancées faites depuis 23 ans manquaient. »
« Les dégagements n'étaient pas bons. La surface de piste était abimée et elle n'allait jamais être adaptée. Le système de drainage de marchait pas, les vibreurs étaient dépassés et les grillages n'étaient pas adaptés. Toute l'infrastructure des stands était mauvaise. Le muret des stands n'existait pas de la façon dont nous en avons besoin maintenant. Le centre médical n'était pas bien situé, (..), tout l'équipement n'allait pas. »
« La liste est plus longue, mais avec la FIA nous avons réglé tous ces problèmes et maintenant nous sommes vraiment dans les temps. »
Le caractère du circuit conservé
La Parabolique à la fin du circuit était l'un de ses éléments les plus célèbres mais le manque de place pour le dégagement a obligé à la supprimer. Tout a cependant été fait pour conserver le caractère du tracé.
« Malheureusement, l'un des superbes éléments du circuit a disparu, bien avant que j'arrive, » précise Whiting. « Mais les virages rapides qui s'enchainaient dans la ligne droite de retour sont toujours là, même si nous avons dû modifier un peu l'alignement pour avoir un dégagement adapté. »
Les modifications ont aussi pour but de favoriser les dépassements: « Nous avons passé beaucoup de temps à sécuriser le circuit mais nous avons introduit de nouveaux alignements sur des virages existants pour nous assurer d'avoir deux ou trois vrais endroits pour doubler, » souligne Whiting. « Nous avons fait de notre mieux pour nous assurer que les éléments de base restent là. »
La sécurité a évolué sur les pistes
Mexico bénéficie également des progrès effectués dans la sécurité depuis une vingtaine d'années. Des excès ont même parfois été faits dans ce domaine, avec des dégagements trop importants sans que cela soit justifié. La FIA sait désormais mieux anticiper les distances nécessaires.
« J'aime que les spectateurs soient aussi proches que possibles du circuit, » indique Whiting. « On peut commencer avec des dégagements très grands mais ils sont rarement utilisés. Des circuits dessinés il y a 12 ou 15 ans avaient certainement des dégagements un peu trop grands et ils ne seraient plus aussi gros de nos jours parce que nous avons beaucoup plus d'expérience sur la façon dont les voitures sortent de la piste dans certains virages et nous avons de meilleurs outils pour atténuer les impacts. »
Ces dernières années, des progrès ont aussi été faits dans les barrières, qui absorbent mieux les chocs, et dans les grillages de protection, mais pas seulement.
« Les vibreurs se sont énormément développés, » déclare Whiting. « Ils faisaient presque 25cm de haut, ce qui serait inacceptable de nos jours. »
« A Mexico, quand je suis venu la première fois pour discuter du Grand Prix, les anciens vibreurs faisaient peut-être la hauteur d'un pied et on ne fait tout simplement plus ça maintenant. Toutes les choses de ce genre ont été modernisées. »