Alain Prost est très touché par la disparition de Niki Lauda. Interrogé par l'AFP, le quadruple champion du monde a décrit un homme « extrêmement intelligent » et un « seigneur » dont il admirait l'attitude. Prost a d'abord considéré Lauda comme une idole, avant de rejoindre la F1 et d'être son équipier.
« J'ai un lien fort qui me lie à Niki depuis plus de quarante ans, » a déclaré Prost au Parisien. « Son accident en 1976 m'a beaucoup marqué. Je me souviens avoir suivi à la télé son retour à Monza. C'est une période très forte pour moi. »
Prost n'a pu discuter avec Lauda de l'accident de 1976 qu'une seule fois, durant la saison 1984. : « A l'époque de l'accident, je disputais ma première saison de monoplace et cette histoire humaine m'avait vraiment marqué, » se souvient-il. « Quel homme ! »
L'élève Prost face au maître Lauda
En 1984, Alain Prost a rejoint McLaren, l'équipe de Niki Lauda. La première année, Lauda a été titré avec 0,5 point d'avance sur Prost. L'année suivante, Prost a décroché son premier titre. Il a beaucoup appris de l'Autrichien. « Il était le maître et j'étais l'élève, » reconnaît Prost. « Nous avons eu une relation de confiance et d'amitié très forte. Il voyait toujours l'intérêt général de l'équipe. »
Prost a également appris de Lauda... hors de la monoplace : « Niki était surnommé l'ordinateur, » a-t-il rappelé à l'AFP. « Cette image lui a collé à la peau alors que c'était loin d'être un ordinateur. C'est quelqu'un qui savait différencier le travail et le privé, qui savait vraiment décompresser et qui m'a appris beaucoup par rapport à ça. »
Prost rappelle un épisode après une course où Lauda l'a emmené dans une boîte de nuit pour lui faire boire quelques verres, ce que le Français n'avait jamais fait : « C'était sa philosophie: il y a le travail, il y a l'amusement. Depuis cette période, j'ai toujours des cases dans ma vie et je ne mélange pas les choses. Ça, c'est Niki qui me l'a donné..."
