En 1947, Thor Heyerdahl ne tourne pas de films hollywoodiens mais se lance dans une aventure tout aussi palpitante : la traversée du Pacifique à bord d'un frêle esquif, en balsa, baptisé Kontiki (dieu du soleil chez les Incas). Au poignet de l'aventurier norvégien et de ses acolytes, des montres Eterna qui résisteront parfaitement aux 8000 km de ''croisière'' entre le Pérou et la Polynésie. La manufacture décide alors d'attribuer le patronyme de la divinité à une gamme de montres sportives. Et pour 2016, à l'occasion des 160 ans de la marque, la Kontiki devient Super et exhibe une carrure de chronographe massif.
Fait maison
On pourra reprocher à cette montre ses proportions trop musclées (45 mm de diamètre) mais techniquement, l'Eterna est difficilement critiquable. Son mouvement automatique 3916A, battant à 28.000 alternances/heure est à la fois agréable à l'oeil et intéressant sur le plan horloger. La masse oscillante est légèrement ajourée, son acier est brossé, les vis sont bleuies et l'embrayage de la fonction chrono s'effectue via une roue à colonnes. Une pression sur le poussoir du bas suffit à relancer automatiquement la mesure du temps : c'est ce qu'on appelle le retour en vol, flyback dans le texte. Ajoutons à cela une réserve de marche de 60 heures qui autorise de poser la montre tout un week-end et de la reprendre le lundi sans avoir à la remonter. Ce calibre de manufacture (Eterna avoue que 30% des composants ne sont pas de chez eux) est relié à un cadran bicompax ''panda'', le cerclage blanc des compteurs se détachant sur ce fond noir.
Petites cornes
On pourrait regretter que couronne et poussoirs ne soient pas davantage protégés mais leur préhension n'en est que plus aisée. Comme la Super Kontiki a vocation à vous accompagner partout, elle résiste à une pression de 200 mètres et sa lunette unidirectionnelle calcule les temps d'immersion. Les index et les aiguilles, massives, sont recouvertes de Super Luminova pour une lecture nocturne de l'heure. L'Eterna Super Kontiki Chronographe est commercialisée avec un bracelet caoutchouc (4.650€) ou un mesh, aussi appelé maille milanaise (4.850€).