Supertest Lamborghini Aventador, l'astéroïde !

La superstar de Sant'Agata se prête à l'exercice de notre Supertest. L'enjeu : ravir la première place de notre podium, au Mans, avec Christophe Tinseau.

L’heure de vérité, face aux chronos ! C’est le concept du Supertest de Sport Auto, série de tests impitoyables dont l’épreuve ultime se déroule sur le circuit du Mans. Au volant, le pilote Christophe Tinseau. Après avoir claqué son temps, il livre ses sensations, mais aussi son analyse technique des performances. Avis d’expert... Cette semaine, à propos de la Lamborghini Aventador LP 700-4.

L'avis du pilote

La journée touche à sa fin sur le Bugatti mais Christophe a encore la banane jusqu'aux oreilles "Si vous avez d'autres autos comme ça, il faut surtout pas hésiter!". Rembobinage. Le matin même, il fait connaissance avec le 6.5 litres de l'Aventador. "La musique est très belle, c'est envoûtant. Il a du couple depuis les bas régimes jusqu'au rupteur. T'as encore de la puissance entre 7000 et 8000 tr/mn! Les 700 chevaux qu'ils annoncent sont bien là!". Il poursuit en faisant le parallèle avec le V8 647 chevaux de la Corvette ZR1 "très puissant, mais sans musique. Tandis que sur l'Aventador, c'est pure, sans compresseur et sans additif". Quant à la boîte robotisée de Lamborghini, on s'attendait à un jugement plus critique de sa part, en raison du simple embrayage qui tranche avec la majorité des supersportives du marché.
Christophe reste pourtant positif concernant la montée des rapports qui "passent très vite quand t'es à fond". En revanche, il est plus sceptique sur les rétrogradages qui obligent à "attendre que le moteur chute dans les tours pour pouvoir passer la vitesse. Il y a une sauvegarde qui est un peu tôt à mon goût". Avant de poursuivre "personnellement, j'aurais préféré que les palettes soit solidaires du volant. Sur des voitures aussi rapides et qui poussent autant, comme sur une LMP2 ou une Pescarolo, il y a des moments où t'es obligé de passer les vitesses ou rétrograder en courbe avec un peu d'angle. Dans ce cas là, je préfère ne pas devoir bouger les mains du volant". Les freins, céramique en série, sont également mis à rude épreuve. "Au bout de 5 ou 6 tours, j'ai commencé à avoir une pédale plus dure.C'est vrai que ça va très vite et qu'il y a du poids. Pour moi, ce modèle d'essai n'a pas suffisamment de répartition sur l'arrière". Malgré cela, Christophe juge le comportement "assez neutre avec une motricité vraiment exceptionnelle compte tenu de la puissance.
Contrairement à la Corvette ZR1, où je n'arrivais pas à passer tous les chevaux. Même en coupant toutes les assistances dans la Lamborghini, t'as pas le couteau sous la gorge comme avec la ZR1. C'est une auto sûre". Il poursuit en faisant part de son étonnement. "Globalement, je suis surpris de l'efficacité du châssis. Ca prend pas de roulis, le transfert de charge longitudinal est vraiment bien géré, je m'attendais à beaucoup plus de plongée au freinage par exemple. Franchement, c'est un plaisir d'attaquer avec cette auto". De quoi regretter les pneus Cup, des Porsche GT 3 RS par exemple, avec lesquels les limites de l'Aventador auraient été encore repoussées. "Avec des pneus piste, on pourrait encore gagner une seconde au tour" précise Christophe. Et descendre sous les 1'47", pour repasser devant la 911 GT2 RS.

L'avis de Sport Auto

Christophe Tinseau le dit lui-même : "C'est un vrai plaisir d'attaquer avec cette voiture!". Avis partagé par la rédaction de Sport Auto ? Oui !! Le look et la marque, déjà... on craque. Et ses chronos nous confortent dans l'idée que l'Aventador n'est pas seulement une machine à fabriquer des rêves.

Quelques chiffres...

Découvrez quelques chiffres clés* autour de la Lamborghini Aventador LP 700-4
- V12
- Cylindrée : 6498 cm3
- Puissance max : 700 ch / 515 kW à 8250 tr/min
- Couple max : 690 Nm à 5500 tr/min
- 4 roues motrices
- Boîte automatisée, 7 vitesses
> Temps au tour : 1'47'3
Circuit Bugatti : 4185 m. 11 virages.
Photo : Tibo /EMAS
*données constructeurs

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