Pays des vaches sacrées, des divinités multiples et d'une grande pauvreté, l'Inde est aussi un berceau de nouveaux riches. Le "joyaux de la couronne" est peuplé à hauteur de 1.2 milliard de personnes, 75% de la population vivraient avec moins de 2 dollars par jour, mais l'Inde bénéficie aussi de l'une des économies les plus dynamiques du monde avec un taux de croissance du PIB annuel de 5.8% sur les 20 dernières années. Selon les prévisions de Bloomberg, le nombre de millionnaires (en dollars US) atteindrait 403.000 en 2015 (173.000 en 2010). L'Inde est, par définition, un marché qui ne peut passer entre les mains des constructeurs luxe. Lamborghini s'y installe.
500 par an
En étudiant la clientèle indienne, le quotidien économique Bloomberg prévoit à 500 unités par an les demandes de la clientèle indienne en GT/sportive pour l'année 2020. Entre la Chine et le Moyen-Orient, l'Inde est idéalement placée pour assouvir les désirs des plus fortunés de cette population encore régi pas un système de castes sociales hiérarchisées. Mais, être sur place est encore plus efficace et Lamborghini a inauguré son premier centre à Mumbaï en mai dernier. Un autre magasin sera dévoilé en fin d'année alors que quatre concessions ouvriront leurs portes en 2012.
Pas de route, un circuit
Aux cotés d'Aston Martin, Ferrari et Bentley, Lamborghini représente un statut social de haut standing pour cette clientèle prête à payer plus du double du prix pour une voiture déjà hors budget en Europe. Néanmoins, l'état du réseau routier indien limite grandement l'utilisation d'une automobile sportive. Organisés, les nouveaux passionnés se réunissent entre amateurs de façon encadrée et régulière. Le SuperCarClub organise des "virées" sur une autoroute longue de 100 km, l'une des portions les plus praticables du réseau indien près de Mumbaï. Autrement, résume M. Singhania, président de la société textile Raymond Ltd: "On tourne autour de la ville et on sort, c'est tout".