Haas a eu de gros soucis dans les deux dernières courses. L'équipe américaine est à la peine dans la gestion des pneus. Elle a du mal à les amener dans les bonnes températures et seules des courbes rapides lui permettent de bien les faire chauffer. De longues lignes droites et des virages à vitesse lente jouent contre elle, et l'équipe s'attend donc à souffrir à Bakou, un tracé qui a ces caractéristiques.
Haas a du mal à comprendre l'origine de son problème. Romain Grosjean pense qu'il peut venir des pneus plus fins lancés par Pirelli cette année, pour éviter des surchauffes, qui provoquaient du blistering, des bulles qui se forment à la surface du pneu.
« La fenêtre peut-être bougé, ou le fonctionnement des pneus est peut-être un peu différent avec les couches plus fine, » explique Grosjean. « Évidemment, le châssis est bon, sinon nous ne serions pas si rapides en qualifications, nous ne serions pas si rapides sur un tour. Nous devons un peu mieux comprendre les pneus, la fenêtre et comment l'atteindre. C'est ce sur quoi les ingénieurs travaillent. »
Kevin Magnussen pense aussi que le problème vient de ces nouveaux pneus : « Les pneus sont légèrement différents cette année, » précise le Danois. « Ils sont un peu plus fins, ce qui a évidemment un certain effet, mais cela devrait surtout limiter le blistering. Je ne sais pas, c'est vraiment une chose sur laquelle nous sommes concentrés en ce moment, essayer de mieux exploiter les pneus en course. »
Le problème n'apparaît que dans des relais longs. A Bahreïn comme en Chine, Magnussen a perdu des places en course : « La seule différence entre les qualifications et la course et que l'on met plus de carburant et que l'on fait plus de tours sur les mêmes trains de pneus, » indique-t-il. « Cela vient des pneus. Nous ne comprenons pas tout pour le moment, mais nous travaillons énormément. »
Bakou pourrait être difficile
Haas espère corriger le tir pour ce week-end mais si ce n'est pas le cas, Bakou sera l'un des circuits les plus défavorables à l'équipe selon Günther Steiner.
« Bakou sera encore une course difficile pour nous, à cause de la longue ligne droite et des virages lents, avec peu d'énergie (dans les pneus), » précise le patron de l'équipe. « Nous espérons que certaines de nos solutions, sur lesquelles nous travaillons depuis les essais Bahreïn, vont fonctionner, pour amener les pneus dans la fenêtre. Sinon, Bakou pourrait encore être un circuit difficile pour nous. »
Une course animée pourrait jouer en faveur de Haas : « On attend toujours l'inattendu, mais nous avons besoin de chance à un certain moment parce que jusque là, nous n'avons pas été très chanceux, » estime Steiner. « J'espère que si quelque chose se passe, nous serons bien placés et que nous pourrons en profiter. »