De nombreux pilotes de GP2 avaient déjà roulé à Valencia lors d'une course de GT, à la fin du mois de juillet, mais pas Romain Grosjean. "Je n’avais jamais roulé ici contrairement à la moitié du plateau, et la séance d’essais libres devait donc avant tout nous permettre de découvrir le tracé, de définir les réglages de l’auto et de commencer à chercher la limite sans risquer un incident," explique le Franco-Suisse.
"Ça ne s’est pas mal passé du tout puisque nous avons signé le 8è meilleur temps sans forcer. J’ai découvert un site qui n’a pas vraiment le caractère d’un circuit urbain car il est très large, il a de grandes zones de dégagement et il ne nous donne pas l’impression de déambuler dans les rues d’une ville comme c’est le cas à Pau, Macao et Monaco."
Il estime que ce circuit ne favorise pas le spectacle: "Les distances de freinages sont très courtes et les dépassements sont donc quasiment impossibles. C’est dommage car sinon rouler ici est assez sympa même si on peut regretter le manque d’enchaînements rapides."
Grosjean a réussi le quatrième temps en qualifications, mettant fin à une série de quatre premières lignes consécutives, mais il se battait pour la pole avant d'être gêné par Adrian Vallés. "Il était plusieurs secondes devant moi en entamant son tour et je l’ai rattrapé avant le dernier secteur mais il n’a jamais voulu me laisser passer," regrette le pilote ART.
"Le début de la 1ère course était bon mais j’ai rapidement eu des problèmes de freins. Je me suis bien bagarré avec Pastor [Maldonado] et je ne m’attendais pas à ce qu’il me double la 2è fois mais j’avais freiné très tôt. Une fois 4è, je ne risquais plus rien et j’ai essayé de garder la tête froide et de rallier l’arrivée sans faire d’erreur. J’ai eu de la chance de monter sur le podium lorsque Pantano a abandonné dans le dernier tour."
Grosjean a réussi une très belle deuxième course, en doublant plusieurs concurrents dès le départ. Il a ensuite pris la tête à Luca Filippi, qui l'a percuté quelques virages plus loin. L'Italien a reçu une pénalité de 25 secondes après l'arrivée.
"J’ai pris un excellent départ malgré le côté sale de la piste et j’ai immédiatement réussi à dépasser di Grassi et à revenir sur mon ancien équipier, Luca Filippi. Il était bien plus lent que moi mais j’ai rapidement compris qu’il était prêt à tout pour garder sa position et qu’il ne voulait pas que je gagne la course. Mais je ne m’attendais quand même pas à ce qu’il me pousse dans le mur alors que je l’avais dépassé à la régulière !" ironise Grosjean.
Avec ce mauvais résultat, il continue de perdre du terrain au championnat. Pantano et Senna, les deux leaders, sont intouchables, et Grosjean a également neuf points de retard sur di Grassi. "J’aurais pu repartir de Valence avec la 2è place en ligne de mire… mais la 3è est désormais hors de portée !" déplore le Franco-Suisse.
"J’ai perdu énormément dans ce championnat, plus de 30 points, sans que ma responsabilité soit engagée. C’est vraiment frustrant mais il faut retenir le côté positif : l’équipe est excellente en performance et en capacité de réaction. C’est excellent pour la confiance du pilote. Nous savons que nous sommes parmi les plus rapides et notre objectif sera de remporter une victoire sur les deux circuits historiques de Spa-Francorchamps et de Monza."
Avec un communiqué de presse FFSA.