Gordon Murray T.50s (2021) : 725 ch en hommage à Niki Lauda (en images)

Publié le 24 février 2021 à 12:00
Mis à jour le 24 février 2021 à 13:15
Voici la nouvelle Gordon Murray T.50s, produite à 25 exemplaires en hommage à Niki Lauda.

Découvrez la T.50s, la nouvelle supercar de Gordon Murray Automotive, propulsée par un V12 de 725 ch et produite à 25 exemplaires en hommage au légendaire Niki Lauda, triple champion du monde de F1.

Un V12 3.9 L de 725 chevaux calé dans une supercar de 852 kg produite à seulement 25 exemplaires : le pedrigree de la nouvelle T.50s est à l’image de l’homme, Niki Lauda, a qui elle rend hommage : impressionnant !

Hommage à la Brabham « aspirateur »

Dévoilée officiellement pour le 72ème anniversaire du triple champion du monde F1, la nouveau-née de Gordon Murray Automotive porte le sceau du regretté pilote, disparu à 70 ans le 20 mai 2019 (découvrez ici les temps forts de sa carrière).

L’occasion était trop belle de lever le voile sur une machine défiant la raison, imaginée en parallèle de sa grande soeur , la T.50, par l’équipe d’ingénieurs sous la coupe de Gordon Murray. Fin des années 70, le génial Sud-Africain officiait comme ingénieur de Lauda chez Brabham.

La T.50s est justement un hommage à la victoire de l’Autrichien au Grand Prix de Suède 1978 au volant de la Brabham BT46B « aspirateur » car ornée d’un fameux ventilateur arrière. La trouvaille, révolutionnaire à l’époque, ne dura qu’une course avant d’être bannie sous la pression de la concurrence, effrayée par la soudaine supériorité de la monoplace.

Design : à la fois agressif et fluide

Voilà pour la nostalgie, passons maintenant à la présentation. Au premier coup d’oeil, la T.50s annonce la couleur avec un design, agressif quoique résolument fluide, orienté vers le circuit. Sa partie arrière semble presque engloutie par une longue dorsale de requin ornée d’un « Niki Lauda » en lettres blanches.

Le train arrière révèle un énorme spoiler, large de 1758 mm, dont le profil s’inspire de l’aileron avant qui équipait la Brabham BT52 conçue en 1983 par Murray, toujours considérée comme l’une des plus belles monoplaces de l’histoire de la F1. Il surmonte un ventilateur (400 mm), une signature déjà vue sur la T.50, et le diffuseur, conçu pour canalyser le flux d’air sous la voiture.

1500 kg de charge aéro

L’avant présente le même travail aérodynamique de précision avec des planches de barge sculptées pour améliorer la circulation de l’air vers les conduits latéraux, là où se logent les systèmes de refroidissement de l’huile du moteur et de la transmission. Le séparateur travaille de concert avec le diffuseur afin d’équilibrer l’écoulements des flux et le comportement en piste. Cet ensemble, réglable par le conducteur, offre à la T.50s jusqu’à 1500 kg de charge aéro.

La fibre de carbone est évidemment de mise pour une optimisation à tous les niveaux, des panneaux extérieurs à la monocoque, en passant par la cellule de survie « style F1 » entourant l’habitacle. Résultat : la supercar affiche à peine 852 kg sur la balance !

725 ch à 340 km/h

Le moteur, à présent. Si son architecture est similaire à la T.50, un V12 de 3,9 litres conçu par Cosworth, Gordon Murray Automotive l’a poussé jusqu’à 700 ch à 11 500 tr/min (12.000 max.). Avec 178 ch/litre, la puissance de ce nouveau V12 dépasse donc celle du légendaire Cosworth DFV, vainqueur à 176 reprises en Formule 1 entre 1968 et 1982.

La nouvelle boîte à air à induction RAM haute performance, montée sur le toit, peut porter la puissance de la supercar à 725 ch avec un couple maximal de 485 Nm. Le constructeur annonce un poids d’à peine 162 kg, soit 16 kg de moins que son prédécesseur. Une cure d’amaigrissement centrée sur des composants comme les systèmes d’admission, d’échappement et de contrôle, ainsi que le moteur lui-même.

La boite de vitesses Xtrac IGS offre six vitesses avec système de palettes allégées sur le volant, couplée à un embrayage actionné électroniquement. Les rapports, optimisés pour la performance, permettent à la T.50s d’atteindre une vitesse maximale de près de 340 km/h (338). Les disques Brembo en céramique de carbone, repris de la T.50, sont logés dans des roues de 18 pouces en magnésium avec des moyeux de type F1 et une fixation à verrouillage central. Les pneus sont des Michelin slick avec option pour piste humide.

Intérieur : tout pour le « pilote »

Les portes en dièdre s’ouvrent sur un cockpit dans le plus pur style « course ». Le conducteur est toujours en position centrale, assis sur un siège-baquet en fibre de carbone et attaché par un harnais à six points. La T.50s se veut malgré tout biplace avec un siège passager à gauche du conducteur (voir diaporama), retirable sur demande préalable du client. Dans l’espace autrefois occupé par les pieds du passager se trouve un tableau de commande vertical, similaire à celui de la McLaren F1 GTR.

Le volant, rectangulaire et en fibre de carbone, se limite aux commandes-clés pour le conducteur, comme le contrôle de traction et de démarrage ou encore la radio entre le pilote et son éventuel passager. Pour éviter les distractions inutiles, la T.50s est dotée d’un unique écran numérique affichant les données essentielles du véhicule et du moteur, ainsi que des infos sur l’aérodynamique, le changement de vitesse, les performances, la télémétrie, le temps au tour, la pression/température des pneus, la force G et un flux vidéo de la caméra.

Chaque exemplaire sera différent

Si vous souhaitez mettre la main sur une T.50s, ne tardez pas ! Seuls 25 exemplaires de la supercar seront produits à partir de janvier 2023. Pourquoi 25 ? Un nouvel hommage au palmarès de Niki Lauda qui remporta 25 Grands Prix de F1 entre 1974 et 1985.

Gordon Murray Automotive précise que chacune des 25 T.50s portera le nom d’un des Grands Prix remportés par Murray sur différents circuits, par ordre chronologique. La première voiture sera ainsi nommée « Kyalami 1974 » et sera disponible avec un livre-souvenir. Couleurs et livrées seront également personnalisables. Prix unitaire ? 3.1 millions de livres (avant taxes), soit 3.6 millions d’euros !

Bientôt une série à son nom ?

Gordon Murray Automotive précise, en toute fin de communiqué, travailler « en étroite collaboration avec Stefan Ratel et le groupe SRO«  pour créer un club sportif GT1, qui proposera des journées de piste exclusives lors d’épreuves du GT World Challenge Europe. Une première étape en vue de la création d’une future série alignant des supercars. Affaire à suivre…

Découvrez ci-dessous la présentation (en anglais) de la nouvelle T.50s :

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À propos de l’auteur
Guillaume Alvarez
Rédacteur-Editeur pour Sport Auto, l'Auto-Journal et F1i. Je partage mon temps entre l'écriture, le reportage et les circuits, la plume et le micro portés par la passion de l'automobile et de la compétition, du Karting à la Formule 1, en noir et blanc comme en couleurs.
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