En août dernier, tous les collectionneurs de voitures anciennes retenaient leur souffle lors de la vente aux enchères Bonhams de Quail Lodge. En effet, l’une des rares Ferrari 250 GTO restante y était mise en vente. Et très rapidement les prix se sont emballés jusqu’à atteindre 38.115.000$, soit… 28.478.000€! Et encore cette 250 GTO châssis n°3851GT n’est pas la plus chère puisqu’un exemplaire avait été vendu en 2013 lors d’un événement privé 39 millions d’euros!
Autant dire que quand on possède une Ferrari 250 GTO, mieux vaut en prendre soin. Et c’est ce qu’a fait le propriétaire de la 250 GTO châssis n°3445 qui a dû s’en séparer ces deux dernières années pour une restauration complète!
Débuts en course
Le modèle confié au département Ferrari Classiche a donc au cours de ces 24 derniers mois récupéré son moteur et sa carrosserie de 1962, date à laquelle elle est remise à l’éditeur de Bologne, Luciano Conti. C’est lui qui la mènera pour la première fois en compétition lors de la Bologna-Passo della Raticosa.
Très vite il la revendra au Comte Giovanni Volpi di Misurata, un pilote de course passionné courant pour l’écurie S.S.S. Repubblica di Venezia. Avec Carlo Maria Abate à son volant, le bolide remportera notamment le Trophée d’Auvergne.
Les couleurs de la Suède
Nouveau changement de propriétaire, et ce dès avril 1963, puisque la 250 GTO sera achetée par le suédois Ulf Norinder. C’est lui qui fera repeindre la voiture en jaune et bleu, les couleurs de son pays, par-dessus son rouge traditionnel, et ce pour se conformer aux règles de courses de l’époque.
M. Norinder remportera la Vastkustloppet dans son pays. Puis arrivera deuxième de la Targa Florio en 1963 avec Bordeu et Scarlatti, et en 1964 avec Norinder et Pico Troiberg. C’est d’ailleurs durant cette édition 1964 qu’elle arbore le n°112 pour la première fois, et qu’elle a gardé depuis. Ayant changé plusieurs fois de propriétaires depuis, la voilà prête à repartir aux Etats-Unis, chez elle.