F1 - Vettel pouvait-il gagner ?

Ferrari n'est pas certain que Sebastian Vettel aurait pu gagner avec une meilleure stratégie à Melbourne. L'Allemand n'en veut pas à la Scuderia.

Ferrari a facilité la victoire de Nico Rosberg. Durant le drapeau rouge, Sebastian Vettel a repris les pneus super-tendres alors que Nico Rosberg a pris les pneus médiums. Vettel était en tête mais il n'a creusé qu'un écart de trois secondes sur Rosberg. Ce dernier est même revenu à une seconde avant que Vettel doive repasser aux stands. Nico Rosberg n'a de son côté plus ou besoin de s'arrêter et il s'est imposé. Sebastian Vettel a terminé au troisième rang, en revenant sur Lewis Hamilton.
Sebastian Vettel aurait-il pu gagner en prenant les médiums durant le drapeau rouge ? Ferrari n'est pas certaine que sa sa stratégie était si mauvaise. Même si une grande partie du plateau a pu finir la course en pneus médiums, la Scuderia n'était pas sûre de pouvoir le faire.
« Nous devons analyser les données dans les stands maintenant, parce que chaque voiture a une consommation différente, une dégradation différente, » a déclaré Maurizio Arrivabene, le patron de la Scuderia, à Autosport. « Être certain que nous avons eu raison, être certain que nous avons eu tort, ça n'a pas de sens. Nous devons regarder les données. »
Sebastian Vettel ne s'attendait tout simplement pas à ce que les pilotes Mercedes puissent voir l'arrivée sans repasser aux stands après le drapeau rouge : « Nous ne nous attendions probablement pas à ce que les deux fassent ça sur les pneus les plus durs, et qu'ils aillent jusqu'à la fin, » a reconnu l'Allemand en conférence de presse. « Donc nous avons tenté d'être plus agressif. »
Sebastian Vettel aurait également été moins performant avec les pneus durs. Même quand il était en pneus super-tendres, il ne creusait pas l'écart sur Nico Rosberg, pourtant en pneus tendres. Si le pilote Ferrari avait été en pneus médiums, Rosberg aurait peut-être pu doubler, mais sa tâche aurait en tous cas été plus difficile. Romain Grosjean a contenu Nico Hülkenberg et Felipe Massa, dont les monoplaces sont pourtant plus performantes que la Haas. Les dépassements étaient difficiles et Jenson Button l'a payé: « Ici, on peut revenir mais on ne peut pas facilement doubler, » a souligné l'Anglais après l'arrivée.

La stratégie était mauvaise mais dure à prévoir

Sebastian Vettel sait que la stratégie de Ferrari n'était pas la meilleure, mais il se refuse à toute critique. Il reste satisfait de sa troisième place.
« Nous avons fait un choix agressif, avec le recul nous aurions peut-être pu faire autre chose mais je ne critiquerai rien ou personne, » assure-t-il. « Nous sommes une équipe, c'est l'équipe qui gagne et aujourd'hui nous avons gagné 15 points. »
Ce week-end, les stratégies ont été encore plus dures à anticiper en raison de la pluie vendredi. Les équipes n'ont pas pu tester les pneus et elles on très peu utilisé les pneus médiums avant la course. Pour Pirelli, les différences de stratégie et les écarts assez faible à l'arrivée sont une preuve que le nouveau règlement, avec trois types de pneus contre deux jusqu'an dernier, est une réussite.
« Après avoir débuté sur le même composé super-tendre, Ferrari et Mercedes ont choisi des stratégies opposées dans la deuxième partie de la course, avec Mercedes qui a fait les deux tiers de la distance totale en pneus médiums, en étant menacés par Vettel, qui était sur les tendres, » précise Paul Hembery, le patron de Pirelli Motorsport.
« Ca montre comment les nouveaux règlements ont aidé à ouvrir différentes approches sur la stratégie, avec neuf des 16 pilotes à l'arrivée qui ont utilisé les trois composés disponibles et cinq stratégies totalement différentes dans les six premières places. »

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